Palmier à Huile : une filière de poids

Cette culture sous exploitée regorge pourtant d’importantes ressources économiques et d’opportunités tant pour les populations que pour les entreprises et par ricochet l’Etat.

S’il y a des filières agricoles respectueuses de l’environnement et juteuses pour l’économie d’un pays, le palmier à huile en est une. Avec plus de 100 000 emplois créés par an pour une production annuelle de plus de 200 000 tonnes, le palmier à huile contribue significativement au développement économique du pays, assure la sécurité alimentaire des populations, vu que les aliments qu’on en tire sont très prisé (graine de palme, huile végétale, etc.) La culture n’étant pas mécanisée fait appel à une importante main d’œuvre et génère ainsi des revenus considérables pour les populations. Cette plante oléagineuse est une culture stratégique pour de nombreux pays tropicaux en ce qu’elle concourt aussi au développement de certaines entreprises de transformation de produits agricoles et contribue à la protection de l’environnement. 

Emplois 
De la pré-germination à la consommation finale, en passant par la transformation et la commercialisation, cette filière constitue une importante niche d’emplois pour les populations. Paul Kitikil, natif de la région de l’Extrême-Nord, installé dans la ville d’Edéa depuis 20 ans, travaille dans les palmeraies pour vivre et assumer ses charges en tant que père de famille. Une activité qui lui réussit plutôt bien, puisqu’il gagne en moyenne 120 000 F par mois. « Je sais faire tout type de tâche dans une plantation de palmier à huile, ce qui fait que je ne manque pas de travail pendant toute l’année », affirme-t-il. De façon pratique, pour les plantations qui ont une distance compris entre six et sept mètres entre deux plantes, il faut débourser 200 F pour la récolte d’un régime, 300 F pour élaguer un palmier à huile. L’employé est payé ici en fonction du nombre de pieds et de la taille de la plantation. Pour planter un hectare, il faut défôrester et ça coûte 40 000 F. Pour abattre les arbres, il faut payer 100 000 F, andainage (déchet organique composté déposé au pied des plantes pour les fertiliser) il faut 75 000 F, pour planter il faut 500 F par pied. Le coût en termes de main d’œuvre dépend de toutes ces étapes. 

Les revenus pour les populations
Philippe Carpentier, un touriste français a été marqué par le commerce des bidons d’huile de palme exposés sur des étals de fortune le long de la Nationale n°3 lorsqu’il partait de Douala pour Yaoundé. Il était émerveillé de voir comment l’extraction de l’huile de palme se faisait à la main à l’aide des fus et autres matériels obtenus sur le marché. Après avoir demandé au chauffeur de s’arrêter pour faire quelques photos, il a été frappé par ce que Martine N., commerçante lui a raconté. « Le commerce d’huile de palme se pratique aisément ici chez nous. Nous ne payons aucun impôt ni taxe. L’Etat nous facilite ainsi la vie, ce qui nous permet de vivre décemment, envoyer nos enfants à l’école et venir en aide à nos parents âgés », avait-elle alors déclaré. Elle affirmait aussi que la vente de ce produit lui rapporte en moyenne 100 000 F mensuellement. Le palmier à huile est une culture tr&...

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