Cour d’arbitrage et de médiation de la Ccima : des spécialistes locaux en formation

A l’ouverture des travaux de l’atelier de formation sur l’arbitrage et la médiation organisé par le Dispositif d’appui à la compétitivité du Cameroun (Dacc), le représentant de cette instance a d’entrée de jeu fait un rappel. A savoir que la justice commerciale est un paramètre important de l’environnement des affaires. « Plus cette dernière est efficace, transparente et crédible, plus elle contribue à attirer les investisseurs car leurs risques d’affaires en sont amoindris et leurs investissements sécurisés. A l’inverse, une justice commerciale déficiente ou dysfonctionnelle sera source de coûts de transactions élevés et donc de faible compétitivité du pays », a précisé Jean Claude Kessous.
C’est dans cette dernière situation que se retrouve le Cameroun, comme nombre de pays de la sous-région. Une situation mise en exergue par des rapports d’agences internationales de notation citées par Jean Claude Kessous. Selon le dernier rapport Doing Business, au Cameroun, le temps de résolution d’un litige serait de 800 jours (soit 3,7 ans) et le coût de résolution de ce litige équivaudrait à 46,6% de la créance. En comparaison dans les autres pays d’Afrique subsaharienne, la durée est en moyenne de 655 jours et le coût de 41,6%.  Quant aux bonnes pratiques judiciaires, sur une échelle de 0 à 18, le Cameroun est au niveau 5. La formation organisée en collaboration avec la Chambre de commerce, d’industrie, des mines et de l’artisanat (Ccima) arrive donc à point nommé.
« La Cour d’arbitrage et de médiation de la Chambre de commerce a pour vocation de donner la possibilité aux hommes d’affaires dans le cadre des litiges d’avoir une alternative de règlement de conflits sans passer par la voie traditionnelle qu’est le tribunal », a expliqué Dr Frédéric Djeuhon, président de la section Prestation de services à la Ccima.
Plusieurs modules techniques ont été progr...