Financement du développement : le grand remue-méninges

Le sommet pour le Nouveau pacte financier mondial va chercher des solutions innovantes concrètes dès ce jour dans la capitale française.

Le problème est connu : les pays du monde ont de plus en plus de mal à financer leur développement. Et le contexte économique particulièrement difficile ne facilite pas les choses. Le monde à peine sorti d’une crise sanitaire aux effets dévastateurs pour l’économie mondiale a, tout de suite après, plongé dans une autre crise, conséquence du conflit russo-ukrainien. L’impact de cet autre choc sur les économies de la planète est tout aussi déstabilisateur. La dette publique et l’inflation ont atteint au cours des derniers mois, des proportions plus que préoccupantes. La spirale est complétée par un statu quo très dérangeant autour de la question environnementale. Où les discours se succèdent et les actes se font attendre ; pendant que la terre est de plus en plus chaude, le climat de moins en moins maîtrisable, avec des répercussions graves sur le bien-être des populations (santé, alimentation, niveau de vie...)
Voilà en gros le cocktail explosif qu’une centaine de dirigeants du monde vont tenter de désamorcer au Palais Brongniart de Paris dès ce jeudi. Le sommet pour le Nouveau pacte financier mondial, initiative du président français hôte, Emmanuel Macron, s’est donné pour objectif de remettre le monde sur le chemin de la lutte contre la pauvreté, en mettant sur pied « un système financier mondial plus réactif, plus solidaire, plus juste permettant de lutter contre les inégalités, de financer la transition climatique, et de nous rapprocher de l’atteinte des objectifs de développement durable », pour emprunter aux propos de Mia Mottely, Premier ministre de la Barbade, une des intervenantes du sommet. Emmanuel Macron, lui se veut résolument optimiste et décidé. Sa déclaration publiée sur le site web du sommet ne laisse aucun doute sur la détermination qui l’anime : « Nous frapperons fort, car nous allons tout d’abord établir un nouveau consensus. La lutte contre la pauvreté, la décarbonisation de notre économie, afin d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, et la protection de la biodiversité sont étroitement liées. Nous devons donc nous accorder conjointement sur la meilleure façon de faire face à ces défis dans les pays pauvres et les pays émergents du monde en développement sur le montant des investissements, sur la réforme de l’ensemble des infrastructures comme la Banque mondiale, le FMI, les fonds publics et privés, et sur la manière dont il nous faut engager un nouveau processus. »
Ces propos plantent bien le décor du sommet de Paris. Dans le contexte économique difficile actuel, les mécanismes traditionnels de financement des économies semblent avoir montré leurs limites. Il est donc temps de penser une nouvelle architecture financière internationale pour permettre aux pays de poursuivre leur marche vers le progrès. A ce sujet, comment ne pas souligner la vision avant-gardiste du président camerounais. Paul Biya qui prend part &agr...

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