Le comble de la lâcheté

On ne trouvera pas de mots assez durs et forts pour condamner avec la dernière énergie, le énième acte barbare commis par des terroristes sécessionnistes qui ont encore ôté cruellement la vie à d’innocents citoyens dans le chef-lieu de la région du Nord-Ouest dimanche dernier. En effet, d’après le communiqué publié hier par le ministère de la Défense, un groupe d’une dizaine de sécessionnistes vêtus d’uniformes semblables aux tenues militaires et munis d’armes automatiques, a procédé le 16 juillet 2023 dans la soirée, près d’un débit de boissons au lieu-dit Nacho-Junction, arrondissement de Bamenda 2, au rassemblement de quelques paisibles citoyens avant d’ouvrir un feu nourri sur ceux-ci, touchant aussi mortellement quelques clients attablés. Le bilan provisoire de cet attentat terroriste fait état de dix personnes assassinées et deux grièvement blessées. Face à cette tragédie de trop, une question lancinante s’impose. Qu’est-ce qui peut justifier cette autre folie meurtrière ? Rien. Absolument rien. Car seuls des assaillants drogués peuvent avoir le courage de commettre un crime aussi odieux.                                                                                                               
Mais, à vrai dire, cette attaque aveugle à Bamenda est un acte désespéré et lâche qui ressemble à n’en point douter aux derniers soubresauts de criminels défaits et traqués qui savent que leur fin est proche. Du moment où il apparaît désormais évident aux yeux de tous dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, que ceux qui ont pris les armes depuis 2017 pour tenter de créer leur État imaginaire de l’« Ambazonie », savent que non seulement ils ont fait fausse route, mais surtout, qu’ils ne parviendront jamais à réaliser la partition du Cameroun qui est un et indivisible. D’autant plus que le funeste projet sécessionniste qui avait pour cache-sexe des revendications corporatistes a été vidé de sa substance par le président de la République, Paul Biya, lorsqu’il a apporté des solutions satisfaisantes aux doléances légitimes exprimées par ses compatriotes de cette partie du pays. On ne reviendra pas sur la longue liste des réalisations instruites par le chef de l’État au profit de ces deux régions. Signalons juste que le processus de leur reconstruction est en cours, de même que la mise en œuvre des recommandations du Grand dialogue national qui a accordé au Nord-Ouest et au Sud-Ouest un Statut spécial conformément à la Constitution et pour respecter leur dynamique historique singulière compte tenu du passé colonial. A Bamenda comme à Buea, des « Public Independant Conciliator » ainsi...