Russie – Afrique : retrouvailles à Saint-Pétersbourg

« Pour la paix, la sécurité et le développement ». C’est la thématique qui va soutenir les travaux du 2e Sommet Russie-Afrique qui s’ouvre ce jour à Saint-Pétersbourg. La 2e ville de Russie, par sa population, et ancienne capitale entre 1712 et mars 1917 de ce qui était à l’époque l’empire russe, a ainsi le privilège d’accueillir des travaux qui se tiennent dans un contexte international assez tendu, où la guerre entre la Russie et l’Ukraine vient raviver des clivages latents ou réels au sein de la communauté internationale. Le déclenchement de ce conflit a ainsi occasionné la formation des blocs et des alliances, la décroissance des économies en voie de développement, l’inflation induite par l’augmentation des prix des denrées alimentaires et des produits pétroliers, y compris l’aggravation des inégalités sociales et la pauvreté en Afrique.
Placée aujourd’hui sous le régime de sanctions internationales, la Russie s’emploie à renforcer ses relations avec l’Asie, mais surtout avec l’Afrique qui est aujourd’hui au cœur de toutes les convoitises, et ce en dépit de tout ce qui peut être dit sur le continent dans certaines instances internationales. D’où l’intérêt que représente la rencontre de deux jours qui commence aujourd’hui. 
Comme de nombreux autres de ses pairs du continent, le président de la République, Paul Biya a fait le déplacement de ce vaste pays pour porter la voix du Cameroun. Un Cameroun qui, comme n’a eu de cesse de le répéter le chef de l’Etat, reste fidèle au principe de non-ingérence dans les affaires internes des autres Etats. Que ce soit face au corps diplomatique à Yaoundé ou en d’autres circonstances, le président de la République a toujours émis le vœu d’un règlement pacifique de ce conflit, sans doute fort de l’expérience de la gestion de ce genre de situations qui est la sienne. Une issue pacifique qui devrait permettre de trouver des solutions à un certain nombre de problèmes qui sont la résultante de cette guerre. Au rang de ceux-ci, la crise alimentaire qui d...