Développement de la filière laitière : la voix des éleveurs compte

Le lait ne pourra couler en abondance au Cameroun que si les éleveurs apportent leurs contributions aux efforts déjà fournis par l’Etat. C’est le sens à donner à la cérémonie de remise officielle du document de plaidoyer de ces acteurs en vue de la prise en compte de leurs propositions dans le processus d’élaboration du Plan national de développement de la filière laitière tenue vendredi dernier à Yaoundé. L’évènement présidé par le ministre de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales, (Minepia) Dr Taïga, en présence de son collègue en charge de l’agriculture, Gabriel Mbairobe. 
En effet, le plaidoyer des éleveurs tient aux nombreux problèmes que rencontre la filière laitière et qui nécessite l’apport de tous. De manière chiffrée, le Cameroun dépense chaque année 30 milliards de F pour l’importation de la poudre de lait, selon le Minepia Dr Taïga. L’offre nationale en lait et produits laitiers quant à elle demeure faible, parce qu’estimée à 185 570 tonnes pour une demande qui se chiffre à plus de 300 000 tonnes. Ce qui induit un déficit annuel de plus de 120 000 tonnes. Pour inverser la tendance, l’Etat a entrepris, entre 2021 et 2023, l’importation de 493 génisses montbéliardes (race mixte de vache), lesquelles ont permis d’améliorer l’offre du lait cru au Cameroun. Avant cela, en 2021 spécifiquement, c’est au total 165 génisses qui avaient été distribuées aux éleveurs, ce qui a permis de produire 309 000 litres de lait en un an. Une initiative qui a engendré un chiffre d’affaires de plus de 123 millions de F. Or, il se trouve que le Cameroun est capable de bien plus. D’où ce plaidoyer formulé par les éleveurs à travers le document produit par la Confédération nationale des éleveurs du Camero...