Aéroport de Douala : parés au décalage

Le 25 septembre dernier, la salle des banquets de la préfecture du Wouri à Bonanjo a abrité une cérémonie qui a permis de faire le point sur la situation des occupants illégaux de la zone aéroportuaire de Douala. Des habitants des quartiers « New Town Aéroport » I et IV, réunis pour la circonstance afin de toucher des chèques remis par l’Autorité aéronautique (la Cameroon Civil Aviation Authority, Ccaa), appuis pour leur départ du site impropre à l’habitat. Et le point était aisé à faire : ces occupants illégaux devaient quitter les lieux. Le 1er adjoint préfectoral du Wouri, Guy Emmanuel Tchapnga Nang, qui présidait la cérémonie susmentionnée, n’avait pas fait l’économie de ses mots, martelant que la zone était tout simplement dangereuse.
Les arguments déployés alors l’avaient déjà été, à diverses reprises, sur le terrain. De fait, l’invitation à déguerpir a été servie aux concernés depuis plusieurs années déjà. Et dans le cadre de ce processus, sur les espaces à libérer, des frictions ont parfois été enregistrées. En juillet 2021 par exemple, des constructions anarchiques dans la zone New Town Aéroport, aux alentours du pool pétrolier de l’aérodrome, avaient été démolies. L’opération avait rencontré de vives résistances de la part des populations : érection de barricades sur la voie, jets de pierre sur les autorités, etc. L’ambiance avait également été électrique (quoique moindre en intensité) le 9 janvier de la même année 2021, lorsque de premières démolitions avaient eu lieu.
Aujourd’hui encore, bien que les riverains illégaux reconnaissent, dans leur majorité, qu’ils doivent quitter cette zone à risque, des poches de résistance persistent. Le jour même du début de la distribution des chèques d’appui au départ, un habitant, manifestement peu d&eacu...