Polluants organiques persistants : la lutte se poursuit

Le programme des Nations unies pour l’environnement définit les polluants organiques persistants comme des substances chimiques organiques constituant une menace grave pour les écosystèmes et la santé humaine. Ils se caractérisent par leur persistance dans l’environnement, leur bioaccumulation dans les tissus adipeux, leur mobilité sur de grandes distances et leur nocivité. Ils sont notamment à l’origine des malformations congénitales, causent le cancer, réduisent la faculté intellectuelle et se transmettent d’une génération à une autre lors du processus de gestation et d’allaitement. Le Cameroun n’en veut donc plus. Surtout que le nombre de polluants chimiques a augmenté de 12 à 35 depuis la mise en œuvre du dernier plan. C’est dans ce cadre que le ministère de l’Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable (Minepded) a organisé vendredi 06 octobre dernier à Yaoundé, l’atelier de lancement du Projet global d’élaboration, d’examen et de mise à jour au niveau mondial des plans nationaux de mise en œuvre de la convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants pour une durée de quatre ans avec l’appui financier du Fonds pour l’environnement mondial (FEM), et technique de l’ONU Environnement. 
Depuis la ratification de la convention de Stockholm par le Cameroun, deux plans ont été mis en œuvre. Avec l’ajout de 18 nouveaux produits chimiques aux annexes à cette Convention entre 2009 et 2019, les parties sont tenues d’actualiser leurs plans nationaux, en décrivant les mesures prises pour la mise en œuvre de leurs obligations. C’est ce que le Cameroun s’apprête à faire. « Il s’agit de mesures qui visent à voir quelles sont les activités qui peuvent être menées que ce soit au niveau du cadre institutionnel ou règlementaire pour arriver finalement à identifier et à collecter ces polluants organiques ...