Tyson Fury : danger à tous les étages

Le destin peut être aussi déroutant qu’un jeu de jambes de Muhammad Ali. Quand il vient au monde en août 1988, Fury est prénommé Tyson par son père, en référence à Mike Tyson, qui règne à l’époque sur la catégorie poids lourds de la boxe, dont il est devenu (et demeure) le plus jeune champion du monde de l’histoire, sacré à 20 ans et quatre mois. Demain, Mike Tyson sera dans le coin adverse de Fury, aux côtés de son adversaire d’un soir, Francis Ngannou. Comme mise en bouche, ce n’est pas mal. Mais l’affiche de ce combat prévu en dix rounds recèle d’autres promesses, tout aussi excitantes. 
Tyson Fury est considéré par maints observateurs comme le meilleur lourd de l’heure, lui le champion invaincu, dont le palmarès affiche 33 victoires et un match nul. Un Tyson Fury dont la gouaille, le sens de la répartie et le physique atypique pourraient faire passer, à tort, pour un clown en surpoids. Et qui prendra forcément ce combat au sérieux, même si la ceinture WBC n’est pas mise en jeu. Parce que le Britannique pourrait perdre gros s’il est défait. Déjà, il serait déchu de son statut de boxeur invaincu. Ensuite, il arriverait de ce fait moins rayonnant face à l’Ukrainien Oleksandr Usyk, pour le prochain combat d’unification des titres en poids lourds que la planète boxe attend avec impatience. Attendons-nous alors à ce que Fury donne le meilleur. Mais ne doutons pas que Ngannou fera de même.
Se pose alors une question : lequel de ces deux puncheurs fera le plus parler son K.O. power ? Le direct de Ngannou, absolument dévastateur, lui a valu crainte et respect dans sa discipline. Mais volet puissance, le Britannique aussi a son mot à dire : 24 de ses victoires ont été remportées avant la limite. Là sera sans doute une des clés de l’affrontement.
A défaut d’assommer son adversaire d’entré...