« Nous partageons nos expériences sur le secteur minier »

Quelle est la plus-value du forum international sur l’entrepreneuriat pour les relations Cameroun-Québec ?
Au-delà du forum, je suis venue rencontrer des officiels camerounais et des hommes d’affaires. La délégation générale du Québec à Dakar, qui couvre aussi le Cameroun, a organisé une rencontre avec le monde des affaires. Il était question pour la partie camerounaise de nous dire quelles sont leurs activités, les possibilités d’affaires entre nos deux pays. Mon rôle est de les mettre en lien et de m’assurer qu’un suivi est fait. L’objectif de ma présence au Cameroun était d’expliquer un peu nos besoins, comment nous sommes, comment nous travaillons, quels sont nos intérêts. Et c’est cet échange qui fait mûrir les fruits de la coopération. Nous sommes dans ce processus. Il faut rappeler que le Québec a trois bureaux en Afrique, dont une délégation générale au Sénégal. Mais comme le Cameroun émerge comme un partenaire intéressant, nous avons décidé d’embaucher l’année dernière une attachée économique sur le territoire pour explorer et honnêtement, depuis qu’elle est en poste, nous faisons plus d’affaires au Cameroun.

Quels sont les points de convergence pouvant favoriser la coopération entre les deux territoires ?
Le Cameroun et le Québec font affaire depuis longtemps. La diaspora camerounaise est importante, c’est la 7e au Québec. Déjà, sur le plan de notre diplomatie identitaire, nous sommes francophones et le Cameroun a 80% de sa population qui parle français. C’est facile de faire affaire avec les Camerounais. Nous avons aussi des points communs au niveau des ressources naturelles. Nous avons les mines, la forêt. Dans le secteur minier, nous avons une riche expertise, nous avons beaucoup de mines dans le nord du Québec et notamment dans la région d’Abitibi-Témiscamingie. Dans le cadre de notre diplomatie économ...