Cotation sur les marchés financiers : ce qu’on y gagne

La Bourse des valeurs mobilières d’Afrique centrale basée à Douala a récemment enregistré la cotation de l’emprunt obligataire du Cameroun dénommé « ECMR 2023 à tranches multiples ». La spécificité de cette cotation porte sur le fait qu’elle offre l’opportunité aux investisseurs ayant acquis des titres de cet emprunt et qui ne souhaitent plus les conserver, de les céder sur cette place boursière en contrepartie de ressources financières. Ce, en fonction de l’intérêt que les autres investisseurs manifesteront pendant les différentes séances de cotation. A titre d’illustration, un chef d’entreprise ayant effectué une prestation pour l’Etat dans le cadre des marchés publics, d’un montant de 60 millions par exemple, peut décider de ne pas attendre le délai règlementaire (60 jours) pour voir sa facture payée. Ainsi, à la faveur d’une cotation à la BVMAC, il met en vente le titre qui lui avait été remis, pour résoudre un besoin de trésorerie pressant. Sauf qu’il devra consentir à la décote de son titre. Il pourra par exemple la céder à 45 millions. Ainsi, le nouvel acquéreur lui, percevra les 60 millions au terme du temps imparti (60 jours). 
En portant cette opération au niveau de la BVMAC, l’Etat participe à l’animation et la dynamisation de cet espace financier sous-régional, notamment en ce qui concerne ses composantes primaire et secondaire. Selon des experts, la cotation a ceci d’avantageux qu’elle permet l’entrée des devises. Ce d’autant plus que même des investisseurs étrangers peuvent racheter les titres mis en vente en Euro ou en Dollar, ce qui permet d’augmenter le volume des réserves de change. Pour le cas spécifique de l’emprunt obligataire qui a été coté, elle se distinguait des autres en ceci qu’il était à tranches multiples. C’est-à-dire que l’investisseur pouvait choisir d’investir sur des...