Wassandé : la relance du blé germe bien

Balayés par le vent, de vastes étendues de blé exposent leur énième récolte sous le ciel de Wassandé dans l’arrondissement de Nyambaka, département de la Vina, région de l’Adamaoua. Ici, les panicules à maturité brillent comme des perles au sommet de chaque plant. Un spectacle qui s’étend à perte de vue dans les champs semenciers, fleuron de la production de blé au Cameroun, puisque c’est ici qu’il y a quelques décennies, le blé a trouvé son terrain fertile à travers la Société de développement du blé (Sodéblé). La visite des lieux par le ministre de l’Agriculture et du Développement rural (Minader) le 22 décembre dernier n’était pas fortuite. Gabriel Mbaïrobe est venu, dit-il, « toucher du doigt le blé made in Cameroun ». La volonté du chef de l’Etat pour la relance de la production de blé dans la région de l’Adamaoua est une réalité palpable avec pour preuve, 85 hectares de blé dont la capacité de production est de 1,5 tonne à l’hectare d’après les chercheurs de l'Institut de recherche agricole pour le développement (Irad). 
Pour y parvenir, l’État n’a pas fait cavalier seul. Sous l’impulsion de l’Irad, des champs semenciers ont été emblavés. Une coopérative de producteurs locaux est également, question de se familiariser au plus vite avec cette spéculation. Mise en terre en août 2023, la récolte est attendue pour ce mois. A en croire le Minader, il s'agit d’une étape importante dans la volonté de faire du Cameroun, un géant dans la production de blé. Plus tard, viendra l’étape de la vulgarisation grâce à des champs étendus dans la région de l’Adamaoua et partout dans le pays en fonction des zones propices à ce produit. Objectif clairement affiché : réduire considérablement les importations de ce produit.
En effet, le Cameroun importe 900 000 tonnes de blé chaque année pour nourrir ses populations. « Pour ...