Filière blé : 417 milliards de F pour la relance

Entre 2024 et 2028, le gouvernement et ses partenaires financiers vont consacrer 417 milliards de F à la production et la transformation du blé au Cameroun. C’est ce que prévoit le plan de développement de la filière blé validé le 5 janvier dernier au cours d’un atelier à Mbankomo, dans la région du Centre. D’après le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Gabriel Mbaïrobe, ce plan a pour but de réduire de 35% les importations de cette céréale et de produire près de 350 000 tonnes de blé marchand à l’horizon 2028. En effet, le Cameroun a importé 966 400 tonnes de blé en 2021 pour une valeur de 182,5 milliards de F, soit près du tiers du volume des importations de produits agricoles enregistrées cette année-là ; ce qui en fait la seconde céréale la plus consommée au Cameroun après le maïs. 
Depuis lors, les prix de la farine de blé ont déjà connu deux augmentations majeures sur le marché local suite à la diminution du flux d’importations en liaison avec la crise russo-ukrainienne et l’augmentation des tarifs douaniers. Pourtant, le Cameroun dispose d’un fort potentiel de production et de transformation de cette spéculation. Une trentaine de départements à travers le pays sont propices au développement de cette culture. Au niveau de la première transformation, neuf entreprises meunières sur 12 sont opérationnelles avec une capacité de plus d’un million de tonnes par an pour une demande de près de 600 000 tonnes, d’après des statistiques du Minader. Les boulangers pâtissiers, eux, ont fait progresser la production locale de pain de 82 à 126 milliards de F en 10 ans. Le marché s’est étoffé ces dernières années et compte aujourd’hui cinq groupes d’acteurs dont les boulangeries pâtisseries artisanales, les boulangeries pâtisseries viennoiseries modernes, les terminaux de cuisson, les établissements de restauration rapide et les dépôts de pain.
Fort de ces acquis, le plan de développement de la filière reposera ...