Agriculture et élevage : les fortes chaleurs perturbent les activités

Rareté en eau, perte de bétail, feux de brousse sont à craindre ce mois, d’après le récent bulletin d’alerte de l’Observatoire national sur les changements climatiques.

Les températures frôlent la canicule dans la zone forestière, les hauts plateaux, les hautes savanes guinéennes et la zone soudano-sahélienne où la saison sèche bat son plein. Dans son 176e bulletin de prévisions et d’alertes climatiques couvrant la période du 11 au 20 janvier 2024, l’Observatoire national sur les changements climatiques (Onacc) présente les répercussions de ces fortes chaleurs sur divers secteurs, notamment l’agriculture et l’élevage. Ainsi, la baisse du niveau de la nappe phréatique dans la zone soudano-sahélienne aura des conséquences sur la disponibilité en eau. La très faible pluviométrie enregistrée durant la dernière saison de pluies et le démarrage précoce de la saison sèche pourraient entraîner des pertes de bétail dans certaines localités de l’Extrême-Nord, du Nord et du Nord-Ouest, signale l’Onacc. Des cas d’épizooties causées par des germes qui prolifèrent sous l’effet de la chaleur seront également observés.  
Les fortes températures pourraient engendrer des conflits liés à la rareté de l’eau au Nord et à l’Extrême-Nord, ainsi que des conflits entre agriculteurs et éleveurs pour l’accès à cette ressource vitale. La région de l’Adamaoua pourrait être sujette à ces mêmes facteurs selon l’Onacc, la rareté de l’eau dans le Septentrion pouvant par ailleurs y affecter les cultures. De même, la rareté des pluies dans les régions de l’Ouest et du Nord-Ouest risque de provoquer une baisse de la santé végétale des cultures à Bafoussam, Bazou, Dschang, Foumbot, Foumban ou encore Bamenda, Ndop, Esu et Nwa. Même tableau dans les régions du Centre et de l’Est, où une situation de canicule pourrait être observée avec des températures comprises...

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