« L'aspect psychologique est en train de faire la différence »

Au cours de cette dernière journée de la phase de poule, on observe que l’aspect mental a pris le pas sur la tactique dans la course à la qualification. Qu’en pensez-vous ?
Si la performance est tributaire de plusieurs facteurs de performances interdépendants, on peut vite s'apercevoir que l'aspect psychologique, voire mental, est effectivement en train de faire la différence. Cela s'est notamment bien perçu lors des rencontres Mauritanie – Algérie, Guinée Equatoriale - Côte d'Ivoire, Mozambique- Ghana, Gambie- Cameroun, pour ne citer que celles-là. Il faut dire que de plus en plus l'aspect mental est exploité par les sportifs de haut niveau et certains staffs aujourd'hui ont même en leur sein des préparateurs psychologiques. Oui, c'est un plus car comme je le dis très souvent, le facteur psychologique est au commencement du comportement sportif et de toute activité motrice. Si vous avez bien entraîné votre mental, les autres facteurs vont s’exprimer pleinement et optimalement. Voilà résumées, les clés de tout ce que nous faisons comme constats aujourd'hui en ce qui concerne l'impact psychologique sur les performances des dernières rencontres de la CAN.

On a vu une équipe, notamment l’Egypte, terminer deuxième avec trois points. C’est tout de même surprenant…
Le cas de l'Égypte est atypique effectivement. Mais, ce n'est pas surprenant. D'ailleurs, sa performance peut également se justifier par les aspects psychologique et mental dont je viens de parler. En l'absence de Mohamed Salah, on voit bien que la sélection égyptienne c'est une équipe, un groupe avec une cohésion et un mindset incroyable. Dans une poule où elle était sensée être éliminée avec son match nul de la première journée et surtout la blessure de son métronome Mohamed Salah, elle a pu se qualifier avec brio et résilience. C'est à mon sens le fruit d'un travail de fond qui caractérise, comme le Cameroun, la marque des grands pays de football.

Le Ghana et l’Algérie sortent a...