Biens culturels spoliés : quel avenir ?
- Par Rabiyatou IBRAHIM
- 01 févr. 2024 11:42
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L’interrogation a fait l’objet d’une table-ronde samedi dernier au Musée national de Yaoundé à laquelle prenait part le Pr. Bénédicte Savoy, universitaire et historienne de l’art.
La vérité doit être reconstituée et les objets pillés par les colons doivent être restitués de la plus belle des manières. Cette préoccupation était au cœur de la table-ronde organisée par l’Institut français du Cameroun en collaboration avec le Musée national dans le cadre de « La Nuit des idées ». Enseignants, chercheurs et responsables du ministère des Arts et de la Culture étaient au rendez-vous. Le fil conducteur de la rencontre était : « Atlas de l’absence, violence coloniale et reconnexions : quel avenir pour le patrimoine culturel camerounais accumulé dans les Musées d’Allemagne (entre autres) à l’époque coloniale ? ». Dans le panel, le Pr. Bénédicte Savoy, universitaire et historienne de l’art, qui a coordonné les travaux ayant conduit à la production du désormais célèbre Atlas. Et aussi le Dr Richard Tsogang Fossi et Yrine Matchinda, chercheurs, membres de l’équipe du Pr. Savoy. Prenait aussi part à cette rencontre le Pr. Hugues Heumen Tchana, directeur du Musée national, coordonnateur du secrétariat technique du Comité interministériel chargé du rapatriement des biens culturels camerounais illégalement exportés à l’étranger.
Une équipe de chercheurs camerounais et allemands a travaillé pendant trois ans sur l’inventaire complet des biens patrimoniaux camerounais datant de l’époque coloniale stockés dans les musées allemands. La conférence a été l’occasion de présenter les résultats au public camerounais. Ils sont contenus dans l’ouvrage « Atlas de l’absence. Le patrimoine camerounais en Allemagne ». L’ouvrage de 500 pages évoque la présence invisible de ces biens culturels en terre étrangère et inversement l’impact de leur disparition au sein de leurs communautés d’origine, plus d’un siècle plus tard. Et les circonstances par lesquelles ces biens ont été arrachés restent une partie de l’histoire peu connue du grand public. « Les Camerounais ne peuvent plus parler aisément des objets emportés à l’époque coloniale parce qu’ils les considèrent comme des objets sans histoire qui ne concernent pas le...
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