Intempéries à Yaoundé : on évalue les dégâts

Il a fallu beaucoup de force et de courage à Delphine Bidjogo pour raconter sa détresse hier. Cette femme a perdu son fils de 27 ans, heurté violemment par une poutre à l’issue de la forte pluie et du vent violent qui se sont abattus sur Yaoundé, vendredi dernier. Malgré un transfert d’urgence dans diverses structures médicales de la ville, son fils, Sylvain Gaël Beyala, a succombé à ses blessures. Le drame s’est produit au quartier Etoug-Ebe, dans l’arrondissement de Yaoundé VI. Au cours d’une descente, le ministre de l’Administration territoriale (Minat) a transmis le message de compassion du couple présidentiel à la famille éplorée. Paul Atanga Nji s’est rendu sur le lieu du drame pour constater les dégâts causés par la forte pluie du 8 mars dernier. Il a ensuite indiqué que tout serait mis en œuvre pour apporter l’assistance qui s’impose en pareille circonstance. Plusieurs domiciles dans le quartier ont aussi subi des dégâts. Principalement des toitures endommagées par la force du vent. Non loin du domicile où un mort a été enregistré, le Lycée bilingue d’Etoug-Ebe n’a pas été épargné.
Plusieurs bâtiments se sont retrouvés décoiffés. D’après le proviseur Catherine Foju, 23 salles de classe sont touchées, dont 10 rendues inexploitables. La fourniture interne en énergie électrique connait aussi une interruption après la chute de branches d’arbres sur des câbles. Ici, les cours sont perturbés et l’administration de l’école a entamé la réflexion pour recaser rapidement les élèves impactés par cette situation. En attendant, tout le mobilier, notamment les tables-bancs, a été sécurisé dans un endroit à l’abri de la pluie. Le Minat s’est rendu dans cet établissement en compagnie du ministre des Enseignements secondaires (Minesec), Nalova Lyonga. Pour le Minesec, « il faut faire des travaux en profondeur et revoir les structures pour des constructions plus solides, question d’éviter un drame ». Une évaluation plus large permettra d’avoir une idée plus précise de de ce qu’il y a à faire. 
Les toit...