Transformation des produits avicoles : la poule aux œufs d’or

Avec un chiffre d’affaires de 1170 milliards de F, une contribution au PIB de 4% et une production projetée à 54 millions de poulets cette année, les acteurs sont appelés à franchir un nouveau cap.

L’appel à la transformation lancé récemment par le ministre de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales, à l’occasion de la cinquième édition du Salon avicole international (SAVI), était tout sauf un caquètement de poulet. Cette exhortation, émise à l’endroit des participants à cette rencontre majeure dont la vocation première est la promotion de la filière avicole dans toutes ses dimensions, épousait le thème retenu pour ce rendez-vous biennale : « Aviculture camerounaise, cap sur la transformation ». Sauf que, pour l’heure, tout le potentiel de la filière peine à éclore, parce que le volet transformation reste encore le « ventre mou de la filière », a déploré le Dr Taïga. Et pourtant, les promesses que charrie la chaîne de valeur de la transformation font que l’on devrait considérer cet aspect comme une véritable « poule aux œufs d’or ». On parle ainsi de l’abattage, des découpes et de la transformation des ovoproduits (produits transformés à base d’œuf).  Les experts sont même formels sur le sujet lorsqu’ils admettent que la transformation avicole est une niche importante d’opportunités : en termes d’affaires, d’emplois et éventuellement, de richesses. C’est fort de tout cela que le Minepia a engagé ses services à rester disponibles pour accompagner producteurs et autres acteurs dans toutes leurs initiatives de transformation. 
En effet, la filière occupe une place stratégique dans la politique de transformation structurelle de l’économie camerounaise. Sa contribution au Produit intérieur brut est actuellement de 4%, avec l’existence de véritables entreprises, voire des holdings agricoles. Le cas de la Société des provenderies du Cameroun (SPC) est un exemple à copier. Elle a d’ailleurs investi près de cinq milliards de F pour l’ouverture de nouvelles succursales à Yaoundé, Nkolmelen par Obala, banlieue située dans le département de la Lékié, région du Centre. En matière de production, les projections pour cette fin d’année 2024, se situe à 54 millions de têtes. La production de poulet de chair par exemple avait déjà atteint 52 600 tonnes au 31 décembre 2021, contre 44 400 tonnes en 2020. Une évolution positive qui illustre la nécessité de passer véritablement à la transformation. Autre fait encourageant, le chiffre d’affaires de la filière. Il affiche, à date, 1170 milliards de F. Un des indicateurs qui positionne la filière avicole comme la deuxième pourvoyeuse de viande au Cameroun avec 19% des quantité...

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