Livre : que l’amour nous garde

Malik a un travail stable bien rémunéré dans une multinationale à Douala. Sa femme, Sarauniya, est professeur de lycée dans la même ville. Le couple et ses quatre enfants mènent une vie paisible. La famille est même citée en modèle dans la communauté jusqu’à ce jour noir. Malik est victime d’un accident vasculaire cérébral avec pour séquelles une hémiplégie accompagnée d’une aphasie, détaille Adidjatou Koupra, l’autrice d’« En attendant les hommes ». Tout s’ébranle dans le couple. L’épouse est affectée à Ngaoundéré dans l’Adamaoua, région d’origine du couple. De péripétie en péripétie entre le chemin des hôpitaux à Douala, une évacuation en Turquie, un retour obligé vers la terre natale de Ngaoundéré, des allers et retours entre Douala et Ngaoundéré pour le contrôle du malade, Sarauniya n’a guère le choix. Par la force des choses, elle s’est transformée en mère multitâche et chef de famille devant s’occuper et pourvoir aux besoins de Malik, son époux et de leurs quatre enfants. Un contexte nouveau, non sans effets sur les membres de la famille.   
« En attendant les hommes » est un roman d’actualité scindé en 13 chapitres. Le livre édité aux Éditions du Schabel en juillet 2024 se lit d’un trait de la première à la 166e page. On est transporté dans l’intimité du jeune couple peul d...