« L’accent doit être mis sur la formation du personnel »
- Par Aïcha NSANGOU N.
- 06 sept. 2024 14:35
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Pierre Paul Owona, expert en gestion et management des entreprises de restauration, formateur
Au cours de la 3e édition du Festival des saveurs du Cameroun et du monde le 30 août dernier à Yaoundé, le ministre d’Etat, ministre du Tourisme et des Loisirs faisait un constat amer sur la qualité de service offert dans les restaurants et autres espaces de restauration. En tant que consommateur, vous avez fait le même constat ?
Bien que la qualité soit une notion beaucoup plus subjective car appréciée différemment selon le bord où on se trouve, je dirais sans ambages pour aller dans le sens du ministre d’Etat, ministre du Tourisme et des Loisirs que oui effectivement la qualité de service offert dans nos restaurants et autres espaces de restauration est assez approximative ce qui est malheureux. Ceci se traduit entre autres par le non-respect des règles de base de service, la mauvaise présentation des plats, la méconnaissance des produits constituant les mets et les boissons aussi bien internationaux que locaux, l’absence criarde des notions d'éthique et de déontologie.
Maintenant en tant que professionnel, qu’est-ce qui à votre avis justifie cette mauvaise qualité de service, visible entre autres, par la présentation approximative des plats, les attitudes et comportements très souvent désagréables ?
Je pense qu’il s’agit premièrement d’un manque d’amour pour le métier par les personnes qui se forment car de plus en plus des individus s’y retrouvent par parachutage un peu comme si c’était le réceptacle de tous les rebus de la société qui se découvrent un coin d’expression de leurs frustrations. Vu sous un autre angle, la responsabilité incombe aux promoteurs des centres et autres instituts de formation qui sont beaucoup plus intéressés par l’argent que par la volonté de donner la meilleure formation à leurs enseignés. C’est l’occasion pour moi d’interpeler le gouvernement de mettre plus de rigueur dans le processus d’octroi des agréments à ces structures. Et quand bien même l’agrément serait déjà octroyé et que la constatation de la mauvaise qualité de la formation est observée, de blacklister ces structures.
Cet amateurisme n’est-il pas davantage justifié par le manque de formation et aussi l’envahissement du secteur par des personnes non qualifiées ?
Comme je le disais, beaucoup de promoteurs se lancent dans ce domaine à l’affût effréné du gain au détriment de la qualité de la formation qui devrait être donnée. L’hôtellerie tout comme la restauration sont par essence des métiers de contact et un accent particulier devrait être mis sur la formation du personnel appelé à s’occuper de la clientèle qui est de plus ...
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