Energie électrique : l’approvisionnement perturbé

Un incident survenu lundi dernier sur les installations a fortement impacté le réseau interconnecté Sud déjà en proie aux délestages ces dernières semaines.

De nombreux quartiers de la ville de Yaoundé continuent d’être dans le noir. Le 9 septembre dernier précisément, un incident sur le réseau de transport dans le Réseau interconnecté Sud  (Ris) a fortement perturbé la fourniture de l’énergie électrique. Dans un communiqué assez bref, l’entreprise de distribution Energy of Cameroon (Eneo) a indiqué que la Société nationale de Transport de l’électricité (Sonatrel) était à pied d’œuvre pour un retour à la normale de la situation. D’ailleurs, on indiquait quelques heures plus tard que la reprise des postes avait commencé et se faisait de manière progressive. Hier, une source à Eneo indiquait que la quasi-totalité des ménages étaient désormais remis de ce gros incident dont l’origine n’a pas été précisée. L’incident de lundi dernier n’a fait qu’enfoncer le clou, les interruptions étant un peu plus récurrentes ces derniers temps. « Plus une semaine ne passe sans qu’on ait des coupures. Ça devient vraiment embêtant parce qu’on ne sait même pas pour quelles raisons on est ainsi rationné », relève Philomène Onguene, habitante du quartier Odza. En effet, depuis plusieurs jours déjà, les populations connectées au Ris sont rationnées en énergie électrique. Les coupures peuvent durer de quelques heures à une journée entière, voire deux jours et plus.  
De sources internes au secteur, plusieurs difficultés sont à l’origine de cette situation. D’abord, l’hydrologie du fleuve Ntem qui ne permet pas au barrage de Memve’ele de fournir sa pleine capacité en ce moment. Actuellement, moins de 50 MW sont disponibles. « On peut espérer qu’avec le retour des pluies depuis quelques jours, la situation pourrait revenir à la normale. Le fleuve Ntem pourrait retrouver son niveau d’eau normal. Hier soir par exemple, on était à moins de 35 MW fournis», indique une source. Le Barrage de Nachtigal apparaît alors comme la bouée de sauvetage. Grâce aux 120 MW déjà injectés dans le réseau, cette infrastructure participe à réduire le déficit causé par la défaillance de Memve’ele en ce moment. L’entrée en service du 3e groupe de l&r...

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