Festival du Makossa : l’acte 9 de la professionnalisation
- Par Rita DIBA
- 06 déc. 2024 12:01
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La 9e édition du Festival du makossa (Festmak) s’est ouverte hier 5 décembre 2024 à Douala pour trois jours. L’évènement organisé par l’association Makossa Forever, en partenariat notamment avec The Music Club, a pour thème « Le makossa face aux enjeux de l'industrie musicale ». Pour l’ouverture à l’Institut français du Cameroun (Ifc), antenne de la cité économique, il y a eu des conférences en journée et un spectacle payant en soirée avec à l’affiche notamment Ben Decca, Kaisa Pakito, Martino Ngalle et Ketidy. Ce 6 décembre, vendredi, sera dédié aux ateliers. C’est la particularité de cet acte 9, illustration de la volonté de l’équipe d’organisation de professionnaliser les artistes de makossa et de mieux structurer les acteurs de ce genre musical. La journée de samedi sera celle de fin du festival avec le grand concert de clôture gratuit prévu à la place Din Same à Bonassama, dans l’arrondissement de Douala IV. Sur scène, il y aura Samy Diko, désormais membre de Makossa Forever, Misse Ngoh, Nicole Mara, Moukala Le Français, Eskalibure et la promotrice du Festmak, Claudia Dikosso.
Quelle est la particularité du Festmak cette année ?
Nous travaillons avec un comité scientifique. Nous artistes makossa n'avons pas encore pris le train de l’évolution du secteur musical. Nous bagarrons beaucoup plus sur les droits d'auteur à l'ancienne. Nous avons donc des ateliers de formation, des conférences pour essayer d'éduquer l'artiste, surtout makossa, sur comment marche l’industrie musicale en cours de mise en place, quelles sont les nouvelles façons de gagner de l'argent dans cette industrie aujourd'hui.
Justement, qu’est-ce qui manque exactement au makossa actuellement ?
Nous manquons d’acteurs pour travailler sur le côté scientifique du genre. L’artiste est là normalement pour chanter, mais je suis par exemple obligée de faire certaines formations et de partager avec mes confrères. Nous n’avons par exemple pas au Cameroun des structures qui peuvent accompagner l’artiste du début de la production jusqu’à la commercialisation de son œuvre. Nous n’avons pas véritablement d’industrie musicale. La musique urbaine est beaucoup plus organisée que la nôtre. Nous dans le makossa avons besoin non seulement de nous organiser mais aussi d’inciter d’autres personnes à nous accompagner. Le makossa aujourd’hui ne rapporte pas de l’argent. Nous vivons de l’aumône des annonceurs. Nous voulons changer ce paradigme, que les annonceurs viennent au festival parce qu’ils y voient une opportunité et nous voulons nous rouvrir à d&rsq...
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