Sommet extraordinaire de la CEMAC : la feuille de route de Yaoundé

Au terme de leur rencontre hier dans la capitale camerounaise, les chefs d’Etat ont adopté un train de mesures pour faire face aux menaces et défis économiques qui interpellent la sous-région.

Après plus de quatre heures d'intenses travaux et d'échanges, le sommet extraordinaire des chefs d'État de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) a pris fin hier à Yaoundé. Il était 18h27 quand l’hymne de la Cemac a été entonné en guise de happy end. C’est au président de la République du Cameroun, Paul Biya, président hôte du sommet qu’est revenu l’honneur de prononcer le discours de clôture de ce conclave qui a connu la participation des présidents centrafricain, Faustin Archange Touadera, président en exercice de la Cemac, équato-guinéen, Obiang Nguema Mbasogo, gabonais, le général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, du Premier ministre congolais, Anatole Collinet Makosso ainsi que celle du ministre d’Etat tchadien des Finances, du Budget, de l’Economie et du Plan, Tahir Hamid Nguilin.

Le rendez-vous de Yaoundé a également mobilisé Abebe Aemro Selassie, directeur du département Afrique du Fonds monétaire international (Fmi), Ousmane Diagana, vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Serge N’guessan, directeur général du bureau Afrique centrale du groupe de la Banque africaine de Développement (Bad), S.E Thierry Marchand, ambassadeur de France au Cameroun, représentant du gouvernement français, Baltasar Engonga Edjo’o, président de la Commission de la Cemac et Yvon Sana Bangui, gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale.

Plus tôt en début d'après-midi, le chef de l’Etat camerounais, président hôte du sommet a en ouverture des travaux décliné le bien-fondé de ces assises qu’il a conjointement convoquées avec son homologue centrafricain, le Pr. Faustin-Archange Touadera, président en exercice de la Cemac. « Selon les données récentes, nos avoirs nets se sont considérablement amoindris », révélera Paul Biya comme pour planter le décor. « Cette situation est préoccupante et appelle à une action urgente de notre part pour inverser cette courbe », préconise-t-il d'entrée de jeu, parce que prévient-il, « si rien n'est fait, nous pourrions faire face à des conséquences fâcheuses à la fois pour nos pays et notre sous-région ». Mais le président camerounais invite les Etats de la communauté à faire preuve « de plus de solidarité, de plus d'engagement et de détermination pour faire face à la situation ».

Accélérer les réformes

Cet impératif de solidarité est aussi encouragé par le centrafricain, Faustin-Archange Touadera. Le président en exercice de la Cemac indique les axes vers lesquels les solutions à la situation actuelle et à venir doivent s'orienter. Il faut pour cela, insiste- t-il, accorder une attention particulière aux équilibres économiques et budgétaires de nos finances publiques, veiller à une politique d’endettement plus prudente et à une gestion plus rigoureuse et transparente des ressources, finaliser la mise en œuvre ...

Reactions

Commentaires

    List is empty.

Laissez un Commentaire

De la meme catégorie