Promotion culturelle : déferlante Kotoko à Yaoundé

Une enclave du pays Kotoko, pourrait-on qualifier depuis hier l’esplanade du Musée national à Yaoundé. Dès l’entrée grand public du site, une imposante case kotoko en terre cuite est fièrement dressée. Une habitation visitée par Bidoung Mkpatt, ministre des Arts et de la Culture (Minac), pour boucler son tour des stands du Festival des arts et traditions Kotoko (Festat). Accompagné de membres du gouvernement, du corps diplomatique, du comité d’organisation, de parlementaires, d’autorités administratives et locales, il a eu un aperçu de l’héritage ancestral des Kotoko, descendants des Sao. Les plus de 550 objets exposés sont issus de la poterie, de la tannerie, de la forge ou encore de la sculpture en bois. On y trouve également des tenues vestimentaires et des objets à base de calebasse. Ce dernier chapitre de la cérémonie d’ouverture a été précédé par un buffet consistant d’agapes culturelles.
Au rayon des attractions du gala d’ouverture, les danses guerrières telles que l’abangaré et le kaboul. Sans oublier le daha, la danse exécutée pour les parades nuptiales. Le public a eu droit à la parade des hommes kotoko pour coller à leur réputation légendaire de personnes de grande taille. L’une des séquences qui a suscité l’émerveillement des convives a été la démonstration de puissance traditionnelle. Un guerrier kotoko usant en vain d’une arme blanche pour s’infliger des sévices corporels sans effusion de sang. De l’étonnement suivi par un moment solennel. Jusque-là assis entourés de leur cour, les sept sultans venus de la région de l’Extrême Nord (Kousseri, Logone Birni, Afade, Makary, Woulky, Bodo et Goulfey) et trois du Tchad, montent à l’estrade.  Ils sont porteur d’un message de gratitude à l’endroit du président de la République pour la place qu’il accorde aux autorités traditionnelles au Cameroun. U...