Afrique du Sud : une loi sur l’expropriation divise

Le texte signé le 23 janvier dernier par le président Ramaphosa veut corriger une injustice historique sur l’attribution des terres.


Le 23 janvier 2025, Cyril Ramaphosa, président sud-africain, a promulgué une loi sur l’expropriation qui a créé une grosse controverse au sein de l’opinion. Le texte permet à l’Etat de récupérer des terres sans compensation, dans une perspective d’intérêt public : construction d’écoles ou de logements sociaux par exemple. D’après les autorités du Congrès national africain (ANC) au pouvoir, c’est une mesure de justice sociale visant à corriger les inégalités héritées de l’apartheid, qui faisaient que les terres étaient majoritairement détenues par la minorité blanche. 30 ans après le régime de ségrégation, cette réalité persiste.
En Afrique du Sud, les Blancs détiennent les trois quarts des terres du pays. La loi précise que l’expropriation sans compensation aura lieu uniquement si aucun accord n’est trouvé entre le propriétaire et l’État. Elle devrait concerner essentiellement des terrains inutilisés ou laissés à l’abandon. Les autorités précisent que cette loi répond « aux besoins de millions de Sud-Africains exclus de la propriété tout en veillant à ce que les droits des propriétaires soient respectés ».
La réforme soulève des inquiétudes. Les Afrikaners, descendants des colons européens, se sentent particulièrement ciblés, alimentant un climat de méfiance et de tension croissante. Le principal parti d’opposition, l’Alliance démocratique (DA), ainsi que le Freedom Front Plus (FF+), représentant les Afrikaner...

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