Bonabéri : 80 personnes boudent le buffet

« Tu as déjà bu ce type de vin depuis que tu es né ? ». « Cette entrée seule m’a coûté une centaine de mille ! ». « Préparez-vous à bien manger ! ». Voilà le genre de propos qui ont rendu Casimir N., 58 ans, cadre dans une entreprise pétrolière, impopulaire au sein d’une association à visée fraternelle dont il faisait partie depuis des années. L’homme, parvenu jusqu’au poste de vice-président, semblait prendre tout le monde de haut. C’est en tout cas le sentiment exprimé par les uns et les autres.
Samedi dernier, notre pétrolier recevait à nouveau ses « frères » chez lui à Bonabéri, au lieudit « Centre équestre » (arrondissement de Douala IV). D’après ce que la police apprendra plus tard, cette année encore, c’est dans sa cour que Casimir N. a reçu l’association. Ce qui était une autre source de grief formulé à son endroit. Avant les assises de ce 25 janvier, d’autres membres de l’association, dont le président, s’étaient concertés. Et avaient résolu qu’à la première incartade du vice-président lors de sa réception, il y aurait des représailles.
La réunion s’est donc tenue dans la cour, puis le service traiteur est arrivé. Et le « miracle » n’a pas eu lieu : Casimir n’a pas ouvert les portes de sa demeure aux membres de l’association, le buffet ayant été disposé dans la cour. Puis des couverts jetables ont été distribués. Ça a été la goutte d’eau de trop. Le président de l’association s’est levé et a donné un signal convenu. Les 79 autres invités pr&eac...