« Nous ambitionnons de construire une raffinerie d’or »

Serge Hervé Boyogueno, directeur général de la Société nationale des mines (Sonamines).

Quelle est la production actuelle de l’or au Cameroun et son poids dans l’économie locale ?
La production d’or au Cameroun est encore insignifiante. La Sonamines collecte l’or sur le terrain pour le compte de l’Etat dans le cadre de l’activité d’exploitation artisanale semi mécanisée. La totalité de l’or que nous avons déjà collecté et rétrocédé à l’Etat du Cameroun est de 683 kg d’or brut. En l’état actuel, cet or ne peut pas permettre au Cameroun de lever des fonds, ni constituer une garantie pour le financement de projets. Il faut pouvoir l’affiner, le monétiser et le mettre aux normes de la London Billion Market Association (LBMA) par exemple pour lui donner la valeur qu’il mérite. A ce moment, on pourra mieux évaluer son apport dans l’économie du pays. La Sonamines a pour mission d’assurer le suivi de la production, de la commercialisation, de la valorisation et de la transformation des substances minérales issues de l’exploitation artisanale ou de l’artisanat semi mécanisé. Nous sommes en plein dans la valorisation. Nous ambitionnons de construire une raffinerie pour laquelle toutes les études sont bouclées et le terrain disponible. Mais cette raffinerie, à date, ne pourra pas certifier l’or parce qu’il y a un certain nombre de conditions à remplir pour être associé à la LBMA.


Quelles opportunités le nouveau cadre juridique de commercialisation des substances précieuses et semi précieuses offre-t-il ?
De par les dispositions de la loi portant Code minier et ses décrets d’application, la Sonamines a été placée au cœur de l’activité d’exploitation artisanale et artisanale semi mécanisée. Nous avons l’exclusivité de l’achat et de la commercialisation de l’or et du diamant. Ceci dit, nous pouvons, dans le cadre de la constitution des réserves stratégiques de l’Etat, mener ces opérations à la vitesse grand V parce que la loi nous a donné l’exclusivité sur l’achat de l’or et le suivi de la production et de la commercialisation. Donc, il y a un meilleur suivi de toutes ces étapes. La loi a fait un meilleur encadrement de l’activité d’exportation. Avant, l’or pouvait s’exporter en poudre ou fusionné. Avec la nouvelle loi, il doit être affiné, estampillé avant d’être exporté et il y a un seul organisme en charge de cet estampillage qui est la Sonamines. Cela donne une certaine traçabilité. Le nouveau cadre et ...

Reactions

Commentaires

    List is empty.

Laissez un Commentaire

De la meme catégorie