Ça suffit !

Une rencontre avec les jeunes de la diaspora violemment perturbée avec des participants enfarinés. Un membre du gouvernement conduisant une mission officielle et l’ambassadeur du Cameroun accrédité auprès d’un pays ami brutalement attaqués. Voici l’image du Cameroun qu’un groupuscule de compatriotes de la diaspora se réclamant d’une nébuleuse dénommée la Brigade anti-Sardinards (BAS) a offerte ces derniers jours en mondovision. Sur les plateformes numériques, les vidéos montrant des individus non (encore) identifiés empoignant avec une agressivité inattendue le ministre de la Jeunesse et de l’Education physique ainsi que l’ambassadeur du Cameroun auprès du Royaume de Belgique sont devenues virales. Les événements de Bruxelles sont révélateurs de l’intolérance, de la haine et de la violence politique dans lesquelles le corps social camerounais est plongé depuis quelques années et s’amplifient à la veille de chaque échéance électorale majeure.
La « Brigade anti-sardinards » se présente donc comme un regroupement de hooligans qui ont décidé de faire de la violence une arme et un programme politique essentiellement orientés sur les représentants de l’Etat camerounais sous le fallacieux prétexte de la revendication d’une alternance politique au Cameroun. L’agression contre le ministre de la Jeunesse et de l’ambassadeur n’est pas la première. Cette meute s’est déjà illustrée négativement dans plusieurs attaques des édifices des missions diplomatiques et des hautes personnalités camerounaises dans certains pays étrangers. Que dire alors des spectacles de certains artistes perturbés ou simplement annulés à cause de la menace de ces illuminés ? Si la BAS a fait des officiels et de certains acteurs camerounais ses cibles privilégiées, le choix des victimes « lynchables » reste questionnable.
L’histoire récente nous renseigne que certains acteurs politiques ou de la société civile à travers le monde, animés d’une logique de réaliser un geste ou de passer un message symbolique de protestation, ont bruyamment exprimé leurs divergences politiques et idéologiques. C’est le cas des fameuses chaussures lancées par un journaliste iraquien en direction du président américain, George W. Bush le 14 décembre 2008 lors d’une conférence de presse à Bagdad. Le 27 mai 2007, pendant qu’il se rendait à une foire à Cannes, dans le sud de la France, le président Nicolas Sarkozy a été attaqué par un homme qui a lancé des tomates sur lui en signe de protestation publique contre sa politique. Ces deux cas et bien d’autres restent dans les limites du pur symbolisme. Et la suite on la connait : les assaillants en question ont été interpellés et condamnés à des peines de prison.
La « Brigade anti-sardinards » ne peut donc pas impunément continuer à poser des actes de violence à l’égard des représentants et des ressortissants de l’Etat camerounais sur les territo...

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