Amélioration du climat des affaires : il faut accélérer le rythme

Les 26 et 27 février derniers, le monde des affaires et le gouvernement camerounais se sont retrouvés à Yaoundé pour reparler du climat des affaires au Cameroun, dans le cadre de la première édition des rencontres économiques du Cameroun (REC). Une rencontre qui intervenait plus de cinq ans après la dernière du genre, sous le couvert du Cameroon Business Forum (CBF). Deux événements différents dans l’approche, mais complémentaires, dans la mesure où ils poursuivent un seul et même objectif : améliorer le climat des affaires afin que l’économie du pays prenne véritablement son envol. D’ailleurs, aux REC comme au CBF, c’est le dialogue public-privé qui est de mise. Et comme l’a si bien rappelé Joseph Dion Ngute, Premier ministre, chef du gouvernement à l’ouverture des REC, il y a quelques jours, le dialogue public-privé que prône le président de la République, Paul Biya, est essentiel pour avoir un secteur privé mieux organisé, citoyen et dynamique capable de contribuer au développement du Cameroun. Dans ces rencontres en effet, on parle des actions menées par les uns, des difficultés et récriminations des autres, des atouts du pays, de ses faiblesses, etc. On propose des pistes de solutions pour limiter les casses, faire mieux, permettre aux choses d’avancer, généralement sous forme de recommandations, qui sont plus ou moins suivis d’actes sur le terrain. 
On peut cependant se féliciter de ce qui a déjà été faites, bien que beaucoup reste encore à faire, pour donner des coudées franches au secteur privé, créateur de richesses et donc moteur par excellence de croissance. On parle ici de la conduite d’une politique volontariste d’industrialisation à travers la conception d’un Plan directeur d’industrialisation et l’implémentation des mesures de protection des entreprises locales. Le gouvernement s’est aussi attelé à l’élaboration des programmes structurés visant à renforcer la souveraineté alimentaire et à réduire le déficit de la balance commerciale ; le plus récent étant le Plan intégré d’import-substitution agropastoral et halieutique, dont la stratégie de mise en œuvre repose essentiellement sur les acteurs du secteur privé accompagnés par l’Etat et les partenaires au développement. Il y a également la constitution de parcs d’engins et d’équipements agricoles ultramodernes, dans l’optique de promouvoir une agriculture de seconde génération ; le développement en cours de plusieurs projets miniers aux externalités positives significatives ; l’exécution des projets visant à renforcer l’offre et l’accès à l’énergie électrique, notamment le parachèvement en cours de plusieurs barrages hydroélectriques et des lignes de transport de l’électricité. A ne pas négliger non plus, le déploiement du Projet d’accélération de la transformation numérique au Cameroun, afin d’améliorer les compétences, de renforcer les infrastructures et de promouvoir l’innovation numérique ; l’intensification de la formation en vue de garantir la disponibilité des ressources humaines locales, qualifiées et diversifiées, entre autres.
Seulement, tout ceci ne semble pas encore porter les fruits attendus, puisque les opérateurs économiques, peu importe leur classification, ont encore de nombreuses plaintes : dette importante (un encours de 17.000 milliards en 2024) ; énergie chère et pas toujours disponible, infrastructures routières fortement dégradées qui accroissent les coûts logistiques ; &nb...

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