Prise en charge de l’asthme : la Ventoline se fait rare

Quatre pharmacies et pas l’ombre d’une boîte de Salbutamol, plus connu sous le nom de Ventoline, ce 11 mars à Yaoundé. Carine Andela, mère d’une fille de 10 ans faisant des crises d’asthme, est à la recherche de ce médicament depuis plus d’une semaine. « La dernière boîte de Ventoline est finie le 23 février. J’ai déjà fait le tour des pharmacies en vain. Mon enfant n’arrive plus à bien respirer », confie la secrétaire de direction. Ce mardi encore, la quadragénaire démarre sa quête du précieux sésame dans une autre pharmacie au quartier Olézoa. Ici aussi, le médicament n’est toujours pas disponible. « Ça fait près de trois semaines que nous n’avons pas ce produit. Même ses équivalents ne sont pas disponibles. On relance les fournisseurs chaque jour pour en savoir plus, en vain », confie une vendeuse.
A la pharmacie du Boulevard du 20 mai, la situation est la même. Le Salbutamol est en rupture depuis des semaines également. Les employés de cette officine recommandent aux clients de se diriger vers une autre pharmacie à Ngoa-Ekellé. Arrivé sur le site, l’équipe de CT découvre que la dernière boîte venait juste d’être achetée au prix de 8000 F. Vendue pourtant entre 2500 et 3500 F, le médicament a doublé, voire triplé de prix dans certaines pharmacies. Pas de quoi décourager les parents qui, soucieux de la santé de leurs progénitures, sont obligés de céder. « J’ai déboursé 11 000 F lundi dernier. J’ai fait le tour de Yaoundé et c’est à la sortie de la ville que je suis tombée sur une boîte de Ventoline. Et c’était la dernière. On ne dépense pas autant parce qu’on veut. Entre voir son enfant suffoquer et dépenser le peu qu’on a, le choix ne se pose pas », confie Bernard Abouem, parent.
Face à cette autre rupture de Salbutamol, de nombreuses person...