Crise à l’Est de la RDC : des négociations en vue

Après plusieurs refus, Félix Tshisekedi serait-il finalement en passe d’accepter de négocier avec le Mouvement du 23 mars ? Le président de la République démocratique du Congo (RDC) serait-il revenu sur sa décision en se montrant favorable à des discussions directes avec cette rébellion soutenue par le Rwanda qui contrôle depuis plusieurs semaines les provinces congolaises du Nord-Kivu et du Sud-Kivu ? C’est du moins ce qui ressort du tête-à-tête que le chef de l’Etat congolais a eu mardi à Luanda avec son homologue angolais, Joao Lourenço, médiateur désigné de l’Union africaine (UA). A en croire un communiqué de la présidence angolaise, Kinshasa aurait revu sa position en vue de l’ouverture prochaine des pourparlers avec ce groupe armé. « La partie angolaise, en tant que médiateur dans le conflit qui affecte l'Est de la RDC, prendra des contacts avec le M23, afin que les délégations de la RDC et du M23 puissent mener des négociations directes qui se tiendront à Luanda dans les prochains jours, en vue de négocier une paix définitive », souligne le texte. En réaction, la présidence congolaise a, dans une sortie de son porte-parole, dit Tina Salama, avoir pris acte. « Nous attendons de voir la mise en œuvre de cette démarche de la médiation angolaise », a-t-elle réagi.
Cette rencontre est intervenue à la veille d’un sommet extraordinaire par visioconférence de la Communauté de développement des Etats de l’Afrique australe (SADC) tenu hier et une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies consacrée au conflit dans l'Est de la RDC prévue le 4 avril prochain à New York. Le revirement tranche net d’avec la position du président congolais qui s’est toujours montré réfractaire à un dialogue avec le M23. Au cours d’une rencontre en...