« Des garde-fous contre une éventuelle épidémie »

Quelle évaluation faites-vous de la campagne qui vient de s’achever ?
Nous sortons d’une période d’intensification en faveur des districts qui avaient des difficultés à mener leurs séances de vaccination de routine. Ceci, soit par manque de ressource, soit parce que les communautés étaient très éloignées. En réalité, nous marquons de temps en temps un arrêt pour concentrer nos ressources dans ces zones en particulier pour rattraper les enfants qui n’ont pas pu être vaccinés. On a rattrapé 75% de ces enfants qui ont manqué leurs vaccins et surtout, face aux antigènes très importants comme la rougeole, on a rattrapé 40 000 enfants pour la première dose et 58 000 autres pour la deuxième dose. On a également vacciné 30 000 enfants qui jusqu’ici, n’avaient jamais été vaccinés. Il s’agit de mettre des garde-fous contre une éventuelle épidémie.

A-t-on enregistré des cas de réticence sur le terrain ?
De façon générale, les populations adhèrent à la vaccination avec beaucoup d’enthousiasme. Les cas de refus sont de plus en plus faibles d’autant plus que, beaucoup d’enfants n’étaient pas vaccinés parce que les services n’arrivaient pas à leur niveau. Dans le cadre de la vaccination de routine notamment, les poches de réticence sont infimes. On a même été agréablement surpris de voir des parents qui, sceptiques à la vaccination pendant de longues années, ont finalement accepté qu’on administre tous les vaccins manqués à leurs enfants. 

Est-ce à dire...