Ciné-club N’kah : place aux super-héros africains

Comme Martin Luther King, l’association Tell And Be Africa (TABA), fondée par Mary-Noel Niba, a un rêve : celui de pallier à l’insuffisance des films inspirants qui valorisent et subliment la jeunesse africaine. Ceci en créant des super-héros auxquels les jeunes s’identifieraient au quotidien. Un rêve qui prend progressivement corps. L’association a livré la première vague des films réalisés dans le cadre de la résidence d’écriture TABA pour courts métrages merveilleux africains. Les trois premières fictions ont été projetées en avant-première lors de la 20e session du Ciné-club N’kah tenue jeudi et vendredi derniers à l’Institut français du Cameroun, antenne Yaoundé.
Evita Afungfege a ouvert le bal des projections avec son court métrage « The Picture Of Mind » qui, en 20 minutes, promeut la solidarité, la détermination et la fraternité. Des valeurs bien intégrées par les écoliers venus en masse prendre part au Ciné-club N’kah. Deuxième fiction : « Mon vélo » de Franky Tohouegnon. Un film qui a pour ambition de changer le regard sur les enfants de la rue. Le réalisateur est d’ailleurs venu tout droit du Bénin pour cette grande première. « Je suis très content d’être au Cameroun et de présenter mon film à sa vraie cible que sont les jeunes. « Mon vélo » est une partie de moi parce que j’ai eu à côtoyer des enfants de la rue et mon expérience avec eux diffère totalement de la perception que les gens ont d’eux. Ce sont des êtres à part et j’aimerais qu’on les découvre sous un autre regard », a indiqué le réalisateur. Le court métrage a d’ailleurs remporté de nombreux prix en Afrique depuis sa production tels que la mention spéciale du jury au festival Émergences au Togo et sept prix sur 11 nominations aux Cine 229 Awards, la plus prestigieuse cérémonie de récompenses du ...