Amélioration du climat des affaires : secteurs public et privé se concertent

La première édition des Rencontres économiques du Cameroun, une initiative du patronat et du gouvernement, ouverte hier à Yaoundé par le Premier ministre, chef du gouvernement.

Dette importante (un encours de 17.000 milliards en 2024). Energie chère et pas toujours disponible. Infrastructures routières fortement dégradées qui accroissent les coûts logistiques.  Secteur informel obèse. Taux de croissance (4% en 2024) juste suffisant pour conduire à la résilience et non au développement. Voilà quelques réalités de l’économie nationale présentées hier par Célestin Tawamba, président du Groupement des entreprises du Cameroun (Gecam) pour comme il l’a indiqué, « poser sans complaisance le diagnostic des handicaps et des freins à notre marche envisagée vers l’émergence, telle qu’elle a été pensée par le chef de l’Etat. » C’était à l’ouverture de la première édition des Rencontres économiques du Cameroun (REC), présidée par Joseph Dion Ngute, Premier ministre chef du gouvernement. Un tableau qui a poussé, selon Célestin Tawamba, le secteur privé à se déplacer de la capitale économique qu’est Douala, pour venir à la rencontre du politique, des pouvoirs publics à Yaoundé. C’est donc d’une plateforme de dialogue entre le patronat, singulièrement le Gecam, le gouvernement, les partenaires au développement, les experts, afin comme l’indique le thème général « Relancer l’économie camerounaise dans un contexte de mutation profonde de l’économie mondiale », de trouver les clés pour faire redécoller l’Afrique en miniature, la locomotive de la sous-région Afrique centrale. Car comme l’a dit l’invité spécial de ces REC, Tony Elumelu, président de United Bank of Africa, « le Cameroun doit davantage jouer un grand rôle dans le développement du continent, de par son potentiel économique naturel. »  
Et comme on est dans une mouvance de dialogue, tout en saluant le courage et la résilience du secteur privé face aux difficultés, le Premier ministre a invité les uns et les autres à ne pas occulter les efforts et les actions des pouvoirs publics. Selon Joseph Dion Ngute, même si beaucoup reste à faire, des choses ont déjà été réalisées grâce à divers mécanismes de consultation entre les secteurs public et privé. Il a ainsi cité les Conseils nationaux de la décentralisation, de la Route, du Tourisme, le Comité national de compétitivité, etc. Le chef du gouvernement a aussi parlé de la panoplie de réformes mises en œuvre pour améliorer le climat des affaires au Cameroun et promouvoir le secteur privé. La politique d’industrialisation avec des programmes et projets dans les secteurs agricole, énergétiques, miniers, routiers, ne sont donc pas à négliger. Tout comme l’intensification de la formation des jeunes pour renforcer le capital humain. « Le Cameroun reste et demeure une terre d’opportunités pour les investisseurs », a soutenu Joseph Dion Ngute. 
Des clés pour la relance 
Différentes interventions au cours de cette première journée des REC ont permis de se lancer sur des pistes de réflexion deva...

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