Tribunaux : les avocats ont repris du service

Depuis lundi 10 mars, les hommes en robe noire défendent les causes de leurs clients après trois jours d’arrêt de travail.

Retour à la normale dans les tribunaux et les salles d’audience de Yaoundé. Hier, mardi 11 mars, la salle des avocats de la Cour d’appel du Centre de Yaoundé était pleine à craquer. Assis autour d’une table, beaucoup lisaient minutieusement des documents. Tandis que d’autres pianotaient sur leurs téléphones. Dans les couloirs de cette juridiction, on pouvait également observer ces hommes et femmes en robe noire, documents et mallettes en main, faire des tours. On les a également aperçus en grand nombre au Tribunal criminel spécial (TCS). Dans les salles d’audience, les bancs dédiés à ces avocats n’étaient plus vides comme c’était le cas le 5 mars, jour d’arrêt de travail. Au Tribunal de grande instance, alors que l’horloge affiche 10h, une audience est en cours. Cinq avocats sont en poste. Au Tribunal de première instance également, magistrats et avocats sont face à face. 
Selon Me Daba Richard Angoh, avocat au barreau du Cameroun, la grève a été observée suite à des actes de violence perpétrés il y a quelques semaines sur un avocat à Douala par des forces de maintien de l’ordre. Me Francis Choupo, avocat au barreau du Cameroun, explique que cet arrêt de travail a été observé pour attirer l’attention afin que l’exercice de leur fonction soit respecté. « Des situations similaires ont eu lieu plusieurs fois par le passé. Il s’agit d’un problème de respect des droits de l’Homme. Je pense qu’il est important que chacun fasse son travail sans entraver celui de l’autre. Il faut veiller et assurer la bonne application de la loi. Si l’avocat qui doit défendre les droits des populations est attaqué qui va le défendre ? », a déclar&e...

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