A la poursuite de l’idéal
- Par Rousseau-Joel
- 11 déc. 2018 10:25
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Combien d’Etats appliquent totalement aujourd’hui la Déclaration universelle des droits de l’Homme, 70 ans après son adoption par l’Assemblée générale des Nations unies ? Aucun, déclarent les observateurs avertis. Et pourtant, le document le plus traduit au monde, en 512 langues selon le Haut-commissariat de l’ONU pour les droits de l’Homme, est bien connu. Mais, l’application des 30 articles composant cette Déclaration est chaque jour confrontée, dans divers pays à travers le monde, aux systèmes de valeurs en vigueur et aux contraintes de politique intérieure. Est-ce donc à dessein que le 10 décembre 1948, l’Assemblée générale de l’ONU, qui comptait alors moins de 60 Etats-membres (contre 193 de nos jours), avait proclamé cette Déclaration « comme l'idéal commun à atteindre par tous les peuples et toutes les nations » ? Difficile de répondre par l’affirmative. Toujours-est-il que l’objectif poursuivi, inchangé, est que « tous les individus et tous les organes de la société, ayant cette Déclaration constamment à l'esprit, s'efforcent, par l'enseignement et l'éducation, de développer le respect de ces droits et libertés et d'en assurer, par des mesures progressives d'ordre national et international, la reconnaissance et l'application universelles et effectives, tant parmi les populations des Etatsmembres eux-mêmes que parmi celles des territoires placés sous leur juridiction ». En tout état de cause, force est de reconnaître, au moment où on célébrait hier le 70e anniversaire de la Déclaration, que le bilan de son respect est loin d’être positif, dans un contexte où il n’y a point de consensus sur la définition des droits de l’Homme et l’urgence de leur défense dans un monde divisé. En effet, à la remise en cause de la dimension universelle de ces droits s’ajoute le constat de leur violation dans de nombreux pays. L’observation quotidienne soutenue par les témoignages des défenseurs des droits humains est là pour l’attester. En réalité, le droit à l’égalité, qui interdit toute discrimination basée sur la couleur (race), le sexe, la langue (tribu), la religion, l'opinion politique ou toute autre opinion, l'origine nationale ou sociale, la fortune, la naissance ou toute autre situation, n’est qu’une vue de l’esprit, ...
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