Marcel Mvondo II : à jamais au ciel

L’étoile du cinéma camerounais, Marcel Mvondo II ne brillera plus. Le comédien émérite s’est éteint dimanche dernier à 87 ans à son domicile à Yaoundé sis au quartier Vieux panier des suites d’une longue maladie. Il a été, tour à tour, rongé par le diabète, l’hypertension artérielle et toutes sortes de maladies liées à son âge. La vedette du téléfilm « Le revenant » a été amputée de ses deux jambes, paralysée d’une main et clouée au lit pendant des années. Selon la réalisatrice, Zenabou Pomboura, proche du défunt, la mort de son fils qui prenait soin de lui a sûrement eu raison de lui. Aussitôt informé de la disparition de cette figure emblématique, le ministère des Arts et de la Culture a dépêché une délégation au domicile du défunt.
Cette icône du cinéma camerounais était très appréciée pour son humilité et sa discipline.  « C’était un comédien très discipliné qui apprenait rapidement ses textes. Il était très fidèle et loyal. Ecrans Noirs, le cinéma camerounais et l’art africain sont en deuil », a déclaré Bassek ba Kobhio. Un avis partagé par Yolande Ekoumou Samba. « C’était un bonhomme d’une simplicité et d’une humilité à nul autre pareil. J’avais beaucoup d’appréhension du fait de sa riche filmographie, il a su me redonner de l’assurance en se faisant tout petit lui-même », a déclaré Yolande Ekoumou Samba dans un documentaire de la CRTV.
Marcel Mvondo II a fait ses premiers pas au cinéma à travers le film « Une certaine Afrique » de Jean-Jacques Annaud. Un long métrage tourné au Cameroun avec les chorales de Yaoundé. Il y était dialoguiste. On le voit véritablement à l’écran quelque temps après, dans « Pousse-Pousse » de Daniel Kamwa, un long métrage dans lequel il campait le rôle de Papa Besseke. Il a été l’acteur fétiche de tous les films de Bassek ba Kobhio. On se souvient de ses performances dans « Sango Malo », « Le grand blanc de Lambaréné », « Le silence de la forêt » et &...