Avertissement
- Par Jean Marie NZEKOUE
- 16 juil. 2020 11:43
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La récente mise en garde du ministre de la Communication à certains acteurs des réseaux sociaux intervient dans un contexte où l’accumulation des dérives de toutes sortes est en passe de travestir les rapports entre les individus et les institutions, en brouillant au passage les relations interpersonnelles. Devenus des éléments incontournables de la vie quotidienne, les réseaux sociaux et les multiples plateformes qui en font partie sont en train de se transformer, à l’allure où vont les choses, en véritable poison social, contribuant ainsi à désagréger chaque jour davantage les fondements de l’Etat de droit et de notre vivre-ensemble. Pas forcément à cause de leur nature intrinsèque. Facebook, Twitter, WhatsApp, Youtube et tant d’autres restent toujours des formidables outils de communication, de reliance sociale ou d’autopromotion. Le problème vient surtout de l’usage qu’en font certains.
Ils sont ainsi de plus en plus nombreux des Camerounais passés maitres dans l’art de la manipulation de ces réseaux à leur profit ou à des fins obscures. Comptes fictifs, faux profils, déformation volontaire des propos d’autrui, mensonges à ciel ouvert, tous les moyens semblent permis pour parvenir à ses fins. Les nombreux journaux en ligne ont désormais pour principale ambition de dénaturer les faits, de répandre le mensonge, de procéder au lynchage systématique des institutions de la République, des personnes, voire des communautés sans apporter la moindre preuve à leurs allégations. Sur des sujets aussi sensibles que la lutte contre le terrorisme, la crise dans le NOSO, la forme de l’Etat, la démocratie ou l’alternance politique, le débat d’idée cède le plus souvent la place aux pulsions émotives. De plus en plus banalisé, le discours de haine exacerbe les tensions ethniques et renforce le repli identitaire.
D’expérience, on aura remarqué qu’à l’approche de certaines échéances ou à des moments forts de la vie nationale (élections, nominations, remaniements ministériels, crises socio-politiques…) des faux comptes envahissent la Toile, alimentant des débats de caniveau où les protagonistes s’étripent dans des combats surréalistes où ne comptent véritablement que des coups en dessous de la ceinture. On sait par exemple que l’élection présidentielle de 2018, puis les municipales et législatives de 2020 ont donné lieu à des dérapages langagiers et autres dérives intolérables. Parmi la panoplie des techniques utilisées pour faire prospérer la désinformation, on peut citer, entre autres, les fameux « fake news », l’usurpation d’identité pour s’exprimer et en lieu et plac...
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