Le sens de l’anticipation

La nature s’est récemment déchaînée sur la vaste zone sahélienne avec une fureur inégalée ces dix dernières années. Les inondations qui en ont résulté ont ébranlé environ un million de personnes, selon des sources proches du Bureau de l’Organisation des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires en Afrique de l’Ouest et du Centre (OCHA). Le Sénégal et le Nigeria ont probablement subi les plus lourdes pertes. Soit six morts dans le premier cas, selon le ministère sénégalais de l’Intérieur. Dans le second cas, 450 000 hectares de riz engloutis.
On ne peut cependant pas manquer de relever que les inondations ont été cruelles à cause des activités nuisibles à l’environnement. Notamment la déforestation, les constructions anarchiques ainsi que l’insuffisance des drains. Ces dysfonctionnements nuisibles à l’environnement ont été tellement tolérés qu’ils ont fini par s’installer dans les mœurs. Evidemment, il est question de rompre avec ces pratiques dangereuses pour diminuer l’impact des inondations. Au-delà des aides ponctuelles, il s’agit surtout d’impliquer les gouvernements, les structures de protection civile, les agences de gestion des catastrophes, la société civile et les organisations humanitaires dans les missions d’anticipation des inondations. Tant il est vrai, qu’il semble parfois urgent de répondre aux catastrophes que d’investir sur l’ensemble de la chaîne de prévention des risques. L’un...