L’organisation du football camerounais est l’une de ces curiosités qui mériteraient de nourrir des thèses et des thèses à l’université. Et la querelle qui fait rage ces derniers jours entre la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) et sa fille, la Ligue de football professionnel du Cameroun confirme juste la logique en vigueur depuis pas mal de temps déjà : chez nous, les meilleurs joueurs du championnat, les meilleurs buteurs, les meilleurs gardiens, ce sont le président de la fédération, le président de la Ligue, les présidents de clubs. Une affaire de présidents, apparemment. Ce sont eux qu’on voit le plus. Parce que les vrais matches se jouent dans les assemblées générales, les tribunaux, les chambres de conciliation – qui ont tout le mal à concilier quoi que ce soit – les mécanismes d’arbitrage, les réseaux sociaux et la presse… Bref, partout, sauf sur des terrains de football.
Ce genre de derby, il y en a un peu partout autour des stades. Ça commence dans les clubs, où l’on s’est déjà retrouvé avec deux présidents, et chacun son entraîneur et ses joueurs. Le même schéma est sur le point de se transposer à ce début de saison, où l’on pourrait s’acheminer vers l’organisation de deux championnats parallèles tellement les positions se sont radicalisées. La fédération et la Ligue sont divisées. Et comme souvent, elles ont chacune ses partisans. C’est ainsi que certains clubs ont décidé de ne pas suivre le président de la Ligue de football professionnel dans l’organisation de « son » championnat. La fédération n’ayant pas mis « ses » arbitres à disposition, le patron de la Ligue est allé se ravitailler dans un pays voisin. Reste à voir comment va se passer la suite, surtout que la Fecafoot n’écarte pas l’idée de lancer « sa » propre compétition.
Voilà donc le vrai match. Et les pauvres footballeurs, qui espéraient ce début de saison comme on attend le retour du Christ, sont réduits au rôle de spectateurs. Après des mois de galère liée au Covid-19, les joueurs vont peut-être passer davantage de temps dans les gradins, sans savoir s’il faut applaudir ou pleurer devant ces acteurs qui leur ravissent la vedette. Parce que, tel que c&...
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