Le CHAN au bout de la nuit

Tout était fin prêt en ce mois de mars 2020. Le Cameroun, à une dizaine de jours du coup d’envoi du Championnat d’Afrique des nations (CHAN), trépignait d’impatience à l’idée de recevoir l’Afrique du football chez elle. Les 16 meilleures nations du continent s’étaient en effet donné rendez-vous à Yaoundé, Douala et Limbé pour célébrer les pépites des championnats locaux du 4 au 25 avril 2020. Une particularité de cette compétition qui n’autorise que les joueurs évoluant dans leurs pays respectifs. 
C’est donc à contrecœur que le président du Comité local d’organisation COCAN 20-21, Narcisse Mouelle Kombi, par ailleurs ministre des Sports et de l’Education physique, a annoncé le report du tournoi « à une date ultérieure » au plus fort de la crise sanitaire liée au Covid-19 dans un communiqué de presse. C’était au terme d’une session extraordinaire dudit Comité le 17 mars 2020. Et ce, de commun accord avec la Confédération africaine de football. Celle-ci avait déjà renvoyé à plus tard les 3e et 4e journées des éliminatoires de la CAN 2021. Dans la mouvance de l’arrêt des compétitions sportives et du report des grands rendez-vous majeurs à travers le monde, on voyait mal le CHAN y échapper. Le Cameroun, jusqu’alors peu touché, envisageait la mise sur pied d’un protocole strict pour l’accueil de ses hôtes mais il a bien fallu se rendre à l’évidence de la gravité de la situation. « Le COCAN va mettre à profit cette période pour roder davantage toutes les structures liées à leur fonctionnalité. Il s’agit notamment des lots technologiques et bien d’autres infrastructures », avait alors affirmé Narcisse Mouelle Kombi.
Entre-temps, le Cameroun a réceptionné les stades et terrains d’entraînement à l’image du stade rénové de Bépanda ainsi que du complexe de Japoma qui vont accueillir deux poules. La CAF à son tour a reprogrammé le tournoi du 16 janv...