Prix Orange du livre en Afrique : la distinction va au Maroc

Le jury présidé par l’écrivaine ivoirienne Véronique Tadjo a tranché. Le Prix Orange du Livre en Afrique (POLA) restera au Maroc, mais cette fois, c’est une Marocaine, Loubna Serraj, qui est sacrée avec son roman « Pourvu qu’il soit de bonne humeur » publié aux éditions La Croisée des chemins en février 2020. C’est la consécration d’un coup d’essai devenu coup de maître. Ce roman, le premier de la lauréate, est la résultante de sa passion pour l’écriture et la lecture. Editrice et chroniqueuse radio, elle possède un blog dans lequel elle pose son regard sur des sujets d’actualité. Le thème de son livre, les violences conjugales, est justement d’une actualité brûlante, et l’originalité de l’approche a séduit le jury, tout comme le lecteur qui se penche sur ces lignes. « Pourvu qu’il soit de bonne humeur », croise deux histoires, deux femmes liées par le sang et la tragédie. 
Un récit de science-fiction où le passé frappe aux portes du présent et les bouscule brutalement. Les membres du jury ont d’ailleurs reconnu : « Cet ouvrage nous invite au voyage dans le passé à travers deux personnages, deux époques et deux couples, pour mieux nous faire cerner le présent. » D’autres raisons portées par les jurés du POLA 2021 en disent un peu plus sur leur choix. « La narration est menée jusqu’au bout et se déploie avec succès en plusieurs thèmes dont on relève : la transmission générationnelle du traumatisme, la résistance sous toutes ses formes, l’amour multidimensionnel, la dignité face à la souffrance, l’abnégation, mais aussi le désir de liberté. Loubna Serraj interpelle sa société et, partant, tous les pays où les femmes souffrent encore dans leur chair. C’est à une véritable (re)prise de la parole que les lecteurs sont conviés. Un tour de force réussi pour ce premier roman », peut-on lire dans le rapport du jury. « Pourvu qu’il soit de bonne humeur » a été coédité en ...