« Un espace d’expression des talents du continent »

Aminata Diop Johnson, directrice du Pavillon Africain au Festival de Cannes.

Le Pavillon Africain est à sa troisième participation au Festival de Cannes. Quelles particularités offre-t-il comparativement aux deux précédentes éditions ?
Effectivement, le Pavillon Africain est à sa troisième édition au Festival de Cannes. Nous avons profité du fait que l’Union Africaine ait choisi comme thème : « Arts, culture et Patrimoine : leviers de développement pour l’Afrique que nous voulons » pour solliciter le Président en exercice de l’Union Africaine, le Président de la République Démocratique du Congo, S.E Félix Tshisekedi, pour avoir un parrainage de l’Union Africaine et donner une dimension panafricaine à ce Pavillon. Le Pavillon Africain a également bénéficié du soutien de la CEDEAO, et de TV5 Monde qui fait partie de nos partenaires fondateurs.
Existe-t-il des perspectives supplémentaires pour les participants à présent que le Pavillon Africain est devenu panafricain ? 
Nous avons voulu nous inscrire cette année dans les différents programmes proposés par le Marché du film. Au cours des deux précédentes éditions, nous avons invité les professionnels des cinémas d’Afrique à participer aux activités qui se tiennent sur le Pavillon, notamment les rencontres de networking. Cette année, nous avons inscrit les jeunes talents invités au « Short Film Corner », un programme qui leur ouvre des séances de Master class, des ateliers et la possibilité que leurs films soient visionnés par des partenaires qui peuvent les financer ou en acheter les droits. En sortant de ce programme, ils vont franchir une étape supérieure, et nous espérons les voir gravir les marches du Festival de Cannes dans quelques années en tant que réalisateurs sélectionnés en compétition officielle, ce qui est assez rare pour le continent. Déjà, trois films que nous avons présentés au Short Film Corner ont suscité l’intérêt de directeurs de festivals : « Diembering » d’Ibrahima Barry, « Simb le lion » de Souleye Kane et « Binan-Douhô, au pays des danses lobi » de Hery Jemima Grace Kambou. En somme, nous avons approfondi tous les avantages que nous proposions aux jeunes et aux talents du cinéma africain. 
Cette plateforme est avant tout un centre de réflexion sur le présent et l’avenir du cinéma sur le continent. Quels sont les sujets abordés tout au long de cette édition et comment contribuent-ils à promouvoir le cinéma africain ?
Plusieurs sujets ont été abordés au cours de cette édition. Nous avons accueilli une table-ronde sur la coproduction organique, en partenariat avec le CNC, ACP et l’Union Européenne. Nous avons également organisé une table-ronde sur le droit d’auteur et son mécanisme, en partenariat avec APASER, une présentation de la Commission africaine de l’audiovisuel et du cinéma (CAAC) de l’Union Africaine. Nous avons également invité Dieudo Hamadi, réalisateur ...

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