James Bond tire sa révérence

Si l’on en croit le succès au box-office, les producteurs ont réussi leur pari avec le dernier opus de James bond, le 25e de la saga en 60 ans, qui marque la fin d’une ère. Celle de Daniel Craig sous les traits de l’espion anglais. Et ce, après une longue attente, du fait notamment du départ du précédent réalisateur et de la pandémie du covid-19 qui a repoussé la sortie du film d’un an et demi. Du coup, on attendait certainement beaucoup de « Mourir peut attendre ». Peut-être un peu trop.
Pour l’intrigue, on reste dans du classique avec un méchant qui veut détruire le monde et un Bond à la retraite obligé de revenir aux affaires. D’autant que l’affaire est encore plus personnelle. En théorie, ça devrait suffire comme prétexte pour voir l’espion dans son univers particulier : des gadgets à tout va, des cascades et de petites pauses séduction avec une ou deux filles de passage dans le film. En théorie donc, car sous le prétexte de servir un Daniel Craig « humanisé » qui semble pourtant au bout de sa vie tout au long du film, on perd l’identité de tout ce qui a fiat le mythe James Bond.  A vouloir trop nous montrer un héros qui n’est au fond qu’un homme comme les autres, on en vient presque à regretter que la pandémie ait permis au film de sortir. 
Surtout que les autres personnages ne font rien pour aider : le méchant est caricatural à souhait et son objectif de détruire le monde à coup de nanotechnologie est vieux comme le monde. Et que dire du personnage de Madeleine, le grand amour de James Bond joué par Léa Seydoux sans vouloir spoiler, d’une niaiserie sans bornes et dont le pouvoir magique constitue à pleurer à la moindre occasion ? Et les gadgets ? Où sont les gadgets de 007 ? On les cherche encore dans ce fouillis qu’on qualifierait difficilement de film d’espionnage. Quant aux cascades, le film de Cary Joji Fukunaga ne fait pas le poids avec les autres franchises comme Mission impossible qui ont clairement pris de l’avance sur le serviteur de Sa ...