Des moyens, et de la rigueur

Dans le cadre des missions de contrôle des chantiers d’entretien routier en cours sur l’ensemble des régions du pays, des membres du Fonds routier ont effectué du 30 au 31 mai dernier des descentes sur le terrain. Si des avancées ont été enregistrées comparé au mois d’octobre 2021, il n’en demeure pas moins que certaines malfaçons ont, une fois de plus, été recensées. Remettant au goût du jour l’épineuse question de l’entretien routier. En effet, au cours des deux semaines passées sur le terrain, notamment dans la région de l’Adamaoua, Yaouba Abdoulaye, président du comité de gestion du Fonds routier, regrettait, pour le déplorer, le non-respect des délais dans le cadre des travaux d’entretien sur un linéaire de 120km entre Ngaoundéré et Belel. Il dénonçait justement le fait qu’un chantier censé être livré en six mois s’étale désormais sur deux ans. Et malgré ce surplus de temps mis, la qualité des travaux à réaliser laissait à désirer. Sans oublier l’absence du maître d’ouvrage dans la ville de Belel. Une absence qui, de l’avis Yaouba Abdoulaye a un impact certain sur la qualité des travaux, en raison d’un manque de suivi. 
A l’analyse, la liste des faits sus-évoqués et qui est d’ailleurs loin d’être exhaustive, pose la nécessité d’un suivi méticuleux et rigoureux des travaux d’entretien routier de la part des différents acteurs. La légèreté observée jusqu’ici n’a pour principale conséquence que de desservir les populations qui ne demandent qu’à avoir des routes bien entretenues, afin qu’elles puissent facilement se déplacer et transporter leurs biens. A ce titre, les dérives enregistrées devraient donc faire l’objet de sanctions appropriées, afin de dissuader ceux qui font de la mauvaise exécution des travaux d’entretien routier leur sport favori. Surtout dans un contexte économique marqué notamment par la rareté des ressources financières dédiées à cette question. S’agissant justement des moyens modiques consacrés à...