« Chaque lauréat doit prendre appui sur un projet professionnel »

Gaston Wouafeu, coordonnateur du Centre d’information et d’orientation professionnelles (Ciop) de Yaoundé.

Après le baccalauréat, beaucoup de lauréats ont souvent l’embarras du choix pour leur avenir. Qu’est-ce qui doit être déterminant au moment du choix après le secondaire ?
L’embarras de jeunes lauréats au baccalauréat se justifie par le fait que leur avenir professionnel dépend du choix à effectuer. Certains qui ont connu beaucoup d’échecs ou qui peinent à soutenir financièrement leurs études, pensent que le moment est venu de rejoindre la vie active. D’autres, par contre, pensent qu’il est temps d’approfondir les connaissances reçues jusque là, en s’orientant vers des études universitaires ou encore une formation qui prépare directement pour un métier. En toute circonstance, chaque lauréat doit prendre appui sur son projet professionnel qui doit être en adéquation avec sa personnalité, ses goûts et motivations, ses acquis scolaires d’une part, et s’assurer qu’il est à même de mobiliser toutes les ressources nécessaires pour sa réalisation d’autre part. Le temps des rêves est passé. Il faut être réaliste, savoir affronter en toute confiance et en toute détermination la réalité. Chacun a son histoire.
Les offres de formations après le baccalauréat vont des études supérieures dans les grandes écoles aux facultés universitaires, en passant par des formations professionnelles. Quels critères doivent guider le choix de l’un ou l’autre couloir ?
Au-delà du projet professionnel de chacun, il est aussi question de scruter les tendances du marché de l’emploi, de voir les secteurs en devenir et identifier les compétences qu’il faut rassembler pour améliorer son employabilité. Il est aussi question pour chacun, en fonction de son esprit d’initiative, d’entrepreneuriat de voir quelles nouvelles compétences peuvent permettre de réaliser son rêve.
La période post-baccalauréat se présente différemment, qu’on soit issu de l’enseignement technique ou général. Comment les produits issus de l’enseignement général peuvent-ils rejoindre avec succès les rangs de l’enseignement professionnel ?
Si les lauréats issus de l’enseignement technique ont déjà plus ou moins un boulevard tracé avec l’apprentissage depuis le secondaire d’un métier, ceux issus de l’enseignement général doivent bien ficeler leur projet professionnel avant de faire le choix décisif. Pour ce faire, ils peuvent s’appuyer sur les professionnels de l’orientation qui les aideront à mieux se connaître, à bien évaluer leur parcours, leurs acquis et aptitudes intrinsèques. Les centres d’information et d’orientation professionnelles de Yaoundé, Douala, Maroua, Ngaoundéré et Bamenda qui sont des structures du ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle, se tiennent ainsi gracieusement à leur disposition.

Pour les lauréats de l’enseignement secondaire technique, l’offre dans le supérieur ne semble pas très riche. Pour ceux qui veulent poursuivre des études, sans immédiatement entrer dans la vie professionnelle, quelles sont les possibilités offertes ?
L’offre au supérieur est effectivement moins riche pour les lauréats de l’enseignement technique parce que ceux-ci, p...

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