« Cette CAN est ouverte »

Au regard des forces en présence, comment s’annonce la 14e édition de la CAN féminine qui s’ouvre ce samedi à Rabat ?
Cette édition ne s’annonce pas aisée. Avant, il y avait huit équipes, et quatre qui se dégageaient directement. Là, elles sont désormais 12. Ce qui va compliquer les choses. Cette CAN est ouverte.  Il y a le pays organisateur, le Maroc, parmi les favoris à mon avis au regard de ce qu’ils ont préparé et ce qu’ils font pour la promotion du football féminin au Maghreb. La Zambie a aussi un mot à dire dans ce tournoi. On est toujours en compétition en Afrique de l’Ouest. C’est pareil en Afrique australe avec le tournoi Cosafa dames, qui regroupe toujours des mêmes équipes, dont certaines réussissent à se qualifier pour la CAN. Ce sont les premiers matches qui vont déterminer le vrai niveau des équipes.  
Une compétition qui comprend 12 sélections nationales pour la première fois avec quatre qui n’ont jamais participé à cette compétition. Quelle analyse faites-vous de ce cas de figure ?
Le football féminin est en train d’aller à la vitesse grand V. La Fifa met beaucoup de moyens dans le développement de ce football. C’est pour cela que certains pays se qualifient puisqu’ils ont les mêmes avantages et rencontrent les mêmes difficultés que les « grandes » équipes. Avant, il y avait le Nigeria, le Cameroun, l’Afrique du Sud et le Ghana, qui se retrouvaient régulièrement, en demi-finales. On risque d’être surpris cette année.
Les Lionnes indomptables courent après un premier sacre continental. Le Royaume Chérifien pourrait-il leur sourire ? 
On a un groupe bien équilibré avec d’un côté des filles qui ont de l’expérience et de l’autre, des jeunes qui se sont bien intégrées. Cette équipe a sa chance. Elle est mieux équilibrée que celle des éditions précédentes. Mais, il va falloir réunir certaines conditions. D’abord, assimiler les consignes tactiques et stratégiques ...