Alimentation du bétail : le bracharia comme option

La culture du brachiaria est une filière qui reste très peu connue des agriculteurs. En pratique, ce sont les acteurs de l'élevage qui s'y essaient. Cependant, dans la région de l'Est en particulier et au Cameroun en général, cette plante fourragère fait son bonhomme de chemin. Il s’agit en effet d’une opportunité à saisir aussi bien par les agriculteurs que les éleveurs. Les deux acteurs y trouveraient chacun son compte. Pour les premiers, ils peuvent en produire suivant un itinéraire technique précis pour la vente directe. Les autres y trouvent une nouvelle source d'élevage moderne car le bracharia est aussi utilisée pour engraisser les bêtes, notamment les bœufs. Les spécialistes de la filière expliquent que cette plante engraisse rapidement les bêtes. Avec elle, on peut s'attendre à avoir un bœuf de deux à trois ans qui pèserait 500kg. Ceux des acteurs qui s’y sont essayés n'en disent que du bien. C'est d’ailleurs une véritable source de revenus.
Au Cameroun, la culture de cette plante fourragère qui était importée par le passé, est en cours d'introduction. La Sodepa et le Projet de développement des chaînes de valeur de l'élevage, de la pisciculture et du porc (PDCVEP) ont signé une convention récemment. L'un des points de cet accord vise à développer l'embouche bovine, laquelle intègre justement la production de cette plante fourragère dans le ranch de Ndokayo. L'encadrement de cette filière est pour le moment assuré par la Sodepa à Ndokayo. La filière n'a pas encore véritablement des producteurs. L'un des objectifs de l’accord est d'intéresser le maximum de producteurs, avec la possibilité de financement qui sera octroyé par le Pdcvep.
Le cas de Denis Koulagna Koutou est illustratif. Dans son Mbere natal, à Meiganga, ce passionné d’élevage s'est amusé à développer cette culture dans un espace réduit pour nourrir ses propres bêtes. Après u...