Respect et promotion des droits des femmes : de nombreuses résistances
- Par Sonia OMBOUDOU
- 03 août 2022 11:34
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L’égalité entre les deux sexes tarde à rentrer concrètement dans les mentalités de nombreux Camerounais.
Dans le démembrement d’un service public bondé d’usagers au quartier Mvog-Mbi à Yaoundé, une femme enceinte attend désespérément d’être appelée. Il est 11h45 ce 2 août et les employés de cette structure prennent leur pause dans quelques minutes. L’usager avant elle s’étant absentée de la salle d’attente, « la fatiguée » comme elle se fait appeler ici, se précipite pour être servie. Malheureusement, elle est très vite rattrapée par l’homme en possession du numéro annoncé plus tôt. « Ma sœur, tu penses que nous ne sommes pas aussi pressés ? Va attendre ton tour », lance cet usager à la femme enceinte. Malgré la stupeur des autres usagers présents, qualifiant même l’attitude du monsieur « en veste » de déplacée, ce dernier ne va pas céder sa place.
A quelques pas de là, un embouteillage booste l’adrénaline des automobilistes au lieu-dit Coron. Véhicules particuliers, chauffeurs de taxi et mototaxis se battent pour se frayer un passage. Dans les rangs, une dame à bord d’une voiture a du mal à manœuvrer. « Dégage de là ! Tu fais quoi en route si tu ne sais pas conduire ? Dites aux hommes qui vous achètent souvent ces voitures-là de vous envoyer à l’auto-école », hurle un taximan bloqué face à la conductrice. Dans les rues de la capitale, les femmes ont toujours du mal à se faire respecter. Quand elles ne font pas l’objet de quolibets, elles sont tout simplement la cible de certains machistes. Des scènes de bastonnade en public font dès lors l’objet des railleries et sont diffusées sur les réseaux sociaux. Dans les foyers aussi, certaines femmes ont du mal à exercer leur métier qu’elles ont pourtant embrassé bien avant le mariage. « Mon époux refuse que j’aille ouvrir un atelier de couture à un endroit bien placé, car il dit qu’il ne veut pas que d’autres hommes me regardent. Je suis obligée de coudre à la maison », confie Christelle Belomo, styliste. Eugénie Nkeng, infirmière, quant à elle, a plusieurs fois ét&...
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