Guy Daniel Abouna Zoa, membre du Conseil de l’Ordre des ingénieurs de Génie civil.
Depuis plusieurs semaines, le gouvernement évalue, deux ans après son lancement, la mise en œuvre de la SND30. Quel regard portez-vous sur cette stratégie, particulièrement pour ce qui est du secteur des infrastructures ?
Les perspectives de développement du Cameroun recommandent la cohérence dans la programmation des infrastructures productives et l’adoption d’approches rationnelles de planification des interventions, de programmation des actions et d’utilisation des ressources financières, et de mobilisation efficiente des moyens humains et matériels. La poursuite de l’effort d’investissement dans les infrastructures est une orientation majeure de la SND30. Ces investissements massifs contribuent à la transformation structurelle de l’économie nationale vers le stade de Nouveau pays industrialisé. Les professionnels du Génie civil sont en accord avec ces défis qui exigent d’une part le respect des règles de l’art, et d’autre part la maîtrise des paramètres fondamentaux de notre métier qui sont la qualité, la quantité, le delà et le coût.
Comment appréciez-vous l’état de mise en œuvre de la SND30 à ce jour ?
La présentation du rapport de mise en œuvre de la SND30 dans le secteur des infrastructures par les pouvoirs publics a permis la mise à la disposition des acteurs d’une densité d’informations et de données sur les interventions en cours d’exécution au cours de la période de revue, dans les différentes sous-secteurs (énergies, transport, télécommunications et TIC, modernisation urbaine, gestion domaniale et cadastrale). Ces données concernent aussi bien les orientations, les projets, les réformes, les contraintes et solutions envisagées. L’ONIGC prend acte des efforts notables dans la mise en œuvre de ce secteur pour lequel des considérations clés ont été définies, à savoir l’achèvement et la mise en service des grands projets démarrés au cours de la première décennie de la Vision 2035, l’adoption d’approches innovantes de financement des projets en PPP, la réforme foncière et la priorité à la maintenance.
Pourtant, les actions à mener ne le sont pas de façon optimale. Comment le gouvernement peut-il améliorer la donne ?
Nous recommandons une approche dynamique et séquentielle, dans la construction des infrastructures et équipements du territoire. Cette approche en phases exige, au-delà des maîtrises techniques de formulation des projets, une identification des contraintes foncières, environnementales et un cadrage stratégique et normatif. Le phasage transversal et longitudinal d’une infrastructure linéaire (route, autoroute, chemin de fer...) doit se faire sur la base du gabarit définitif des aménagements, dans un couloir commun disposant d’une emprise suffisante pour les autres infrastructures et équipements (assainissement, adduction d’eau, électricité, à fibre optique etc..) mais aussi de galeries ou de passage supé...
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